30/12/2012

Chantilly de douche gourmande sur un air de fêtes


En cette période de fête et d'échanges de cadeaux, j'ai bien tambouillé pour faire plaisir aux copines. Certaines ont notamment reçu une chantilly de douche gourmande au caramel, . Pour la concocter, je m'étais inspirée de la recette trouvée sur le blog de Vert Citron et ceux de Bymystic et la cosméto de Coco.

La recette est modulable à l'infini pour les effets mousse au chocolat, action gommante etc. Et non, ce n'est pas du tarama, les filles, même si ça en a l'air et ça ne se mange pas. Voici en tout cas les proportions de base que j'ai utilisées pour la chantilly ci-dessous.

Phase acqueuse :
50% d'eau
20% de CSI

Phase huileuse :
20% d'huile végétale (amande douce, abricot etc...)
6% de cire émulsifiante
4% de BTMS

Additifs:
Extraits de caramel, vanille et figue.

Conservateur:
Extrait de pépins de pamplemousse.

Enfin pour les explications sur la façon de procéder, reportez-vous à mes modes d'emploi de la cosméto maison, épisode 1 et 2


23/12/2012

Deepika Turuk, l'adolescente qui veut dépolluer l'eau de la planète


Comme Severn Suzuki et Britanny Tilford, dont j'avais évoqué les éloquents engagements pour la planète, Deepika Turuk n'a pas attendu l'âge du permis de conduire pour apporter sa contribution à la communauté internationale. Cette lycéenne de 14 ans qui étudie à Nashua dans le Massachussets, a inventé un système de purification de l'air qui fonctionne à l'énergie solaire, grâce à un mélange d'oxyde de titane et d'oxyde de zinc.


La lycéenne a affirmé avoir été inspirée en voyant des enfants boire de l'eau stagnante durant son voyage en Inde. Son invention, qu'elle espère faire breveter, lui a valu de remporter le prix 3M du jeune scientifique aux Etats-Unis, soit $25000 qui vont lui permettre de poursuivre ses recherches et d'introduire son prototype en Inde à travers une structure à but non lucratif.

16/12/2012

Quand l'Archer Vert possède sa propre série


Oliver Queen, alias l'Archer Vert dans Smallville, ça vous rappelle quelque chose ? Oui, c'est cela. Le beau gosse blond qui séduisait Loïs Lane, puis Chloé la fûtée. Même s'il n'a plus des traits de Justin Hartley, l'Archer Vert est de retour. Et il a désormais sa série à lui Arrow sur la chaîne américaine CW depuis octobre. Récap des forces en présence.



Echoué sur une île "déserte" suite à un naufrage où son père et la sœur de sa petite amie (explications dans le pilote) ont trouvé la mort,  Oliver Queen a passé cinq ans à jouer à Robinson Crusoë et très accessoirement à apprendre à manier l'arc et les flèches à la perfection, ainsi qu'à devenir un maître "es combat". Mais lorsqu'il est retrouvé et doit s'intégrer à sa vie d'avant, rien n'est simple. Le riche héritier rebelle s'est mué en sombre justicier dont les plaies n'apparaissent pas toutes sur son torse à la musculature ciselée et dont l'objectif est de venger son père défunt en éliminant ses ennemis, mafia indigne de financiers véreux (c'est bizarre cette histoire me rappelle quelque chose de nettement plus... réel ! Pas vous?)


Autour du bel Oliver incarné avec une autorité virile par Stephen Amell gravite un entourage à plusieurs vitesses : d'un côté, on découvre la mère ambivalente et son nouveau mari aux desseins mal définis, de l'autre la sœur révoltée mais aimante. Il y a également l'ex petite copine qui lui  en veut encore de l''avoir trompée avec sa sœur mais qui en pince quand même pour lui, le meilleur ami qui a piqué la petite copine en question pendant son absence et plus récemment une miss Jekyll riche héritière le jour et Mrs Hyde vengeresse la nuit: étincelles en perspective entre les deux justiciers nocturnes. Perso, je suis séduite et j'en reprendrais bien une petite dose en 2013.

12/12/2012

Shopping de Noël à Miami (2ème virée)


Les petits pieds sont bien reposés? La carte bleue a eu le temps de refroidir? Prêtes pour la 2ème virée? Et hop, c'est parti!



Swap shop. Ce n'est pas à Miami même mais à Fort Lauderdale, un peu plus au nord. Mais même pour les allergiques à la conduite comme toi Carole, je suis certaine qu'il y a des navettes de prévues vers ce repaire des marchands du temple. Le Swap shop c'est une sorte de marché aux puces où il y a un peu de tout et pas grand chose de rien. Quelques antiquités (à l'Américaine, n'espérez pas dégoter une cafetière ayant appartenu à Hemingway) et de très longues allées où se succèdent les échoppes hétéroclites, montres, fringues à gogo, parfums, bijoux et enfin un Farmers Market géant pour les petites et grandes faims. Assez touristique mais les locaux y viennent quand même de temps à autre renifler la bonne affaire.

Et n'oublions surtout pas les valeurs sûres, les enseignes qui se retrouvent dans tout le pays et sont parfois communes avec New-York. Ross Dress for less, le meilleur rapport qualité prix, et TJ Maxx pour les marques un peu plus chics, qui se trouvent tous deux dans le nouveau centre commercial d'Alton Road. Un peu plus haut nord, pour un échantillon de luxe, Loehmanns à Loehmann's plaza près de l'Aventura Mall (vaut une visite, mais cher en encombré) attend de faire tourner vos têtes de Fashion victims. Et on peut en plus faire une petite pause bouquins en sirotant un bon café Starbuck chez Barnes and Nobles (FNAC à l'américaine avec Starbuck inclus).

Enfin, quand l'excédent de bagages menace, il reste les curiosités purement touristiques. Ocean Drive et ses célébrissimes bâtiments art-déco, qui bordent la non moins mythique plage de sable blanc. Le majestueux Biscaya et ses pieds dans l'eau, mais encore plus le splendide hôtel Biltmore, sa piscine hollywoodienne au bord de laquelle il fait bon de siroter un thé en rêvassant à la vie avant la crise... de 29, soit trois ans après que l'hôtel ait ouvert ses portes. Non loin du Biltmore, se trouve Venetian pool, autre attraction de Coral Gables, qui permet de combiner tourisme « culturel » et farniente. Pour s'imaginer quelques heures avec les écailles d'une sirène hollywoodienne.

Crédit photo: www.coralgables.com, www.biltmorehotel.com/

09/12/2012

Shopping de Noël à Miami (1ère virée)


En août, j'avais fait un petit dossier shopping en deux volets sur ce blog pour une coupine journaliste qui partait à New-York. Comme c'est une globe trotteuse dans l'âme, la voici en train de boucler ses valises pour une pause en Floride avant les fêtes. Et comme je connais Miami encore mieux que New-York et que je me suis dit que les bonnes adresses de la cité de Deux flics à Miami pouvaient intéresser la communauté, voici quelques bons plan shopping Noël bonnes affaires chez les flamands. Prêtes à faire chauffer la carte de crédit ? C'est parti.

Bayside. Un centre commercial en plein air, qui caresse les flots de l'Atlantique, c'est déjà en soi un paradis touristique. On circule dans les galeries entre les boutiques plus ou moins touristiques, les enseignes nationales ou certaines carrément excentrique. Quand les sacs sont pleins, on peut humer l'embrun sur l'eau, puisque Bayside est l'un des points d'où partent les croisières dans la baie.

Lincoln Road, Là je vais être honnête, Lincoln Road, la principale rue piétonne de South Beach, c'est surtout pour lécher les vitrines, zyeuter le contenu des assiettes des divers restaurants pour choisir le meilleur rapport qualité prix et admirer le spectacle de rue : des touristes aux Canadiens fuyant la neige en passant par les très riches Américaines sur-liftées et sur-bronzées, ou les roller bladers en micro short (boys and girls), parfois organisés en traîneau avec un ou deux gros toutous en laisse. A ne pas manquer, le marché aux « antiquités » un dimanche sur deux, petits stands individuels variés avec une touche farmers market bien commode. Et enfin, une petite visite s'impose dans l'une des seules boutiques abordables de la rue : Rainbow, une chaîne de vêtements comparable à H&M, qui se trouve à quelques blocs de la mer. Au bout de deux heures de marche épuisante, il est recommandé de s'arrêter aux pour se faire un bon brunch à l'Américaine au Van Dyke Cafe (mes coupines qui habitent là bas, parlent des gauffres avec des sanglots dans la voix).

Dans le prochain volet, le swap shop, les enseignes traditionnelles et un peu de tourisme quand la carte bleue criera grâce.

Crédit photo: lincolnroad.org

03/12/2012

Sept millions d'enfants, du paradis à l'enfer


Il y a les pubs qui font flotter un sourire sur mes lèvres. Merci Georges de savoir te moquer de toi-même entre deux levées de fond pour Obama et une expédition au Darfour... Et un bon film de temps à autre.



Il y a les pubs qui me font ouvrir les yeux grands comme un écran Imax et dont je ne me lasse pas.


Puis, plus rarement, il y a les pubs qui me touchent.
Ce spot de l'UNICEF est peut-être cru, mais il nous rappelle dans quel monde nous vivons. Parce qu'à quelques semaines de Noël, fête où les yeux des enfants doivent briller de joie et d'anticipation, beaucoup n'auront que ceux-ci pour exprimer leur chagrin, s'ils sont encore en vie.


25/11/2012

Mes bonnes copines, le réseau d'entraide entre filles


Vous ne passez pas une journée sans vous connecter sur facebook. Si vous avez un blog, celui-ci a évidemment sa page dédiée. Vous tweetez furieusement et vous suivez plusieurs milliers de gazouilleurs célèbres ou familiers. Vous êtes accroc à Pinterest, où vous ouvrez un nouveau tableau chaque semaine. Vous connaissez tous les réseaux sociaux spécialisés (sinon visitez web mon mardi chez les Fleurs rebelles, elle vous expliquera tout). Bref vous êtes une super geekette.

Mais est-ce que mes bonnes copines, ça vous dit quelque chose ? C'est  grâce à un petit message perso envoyé sur Linkedin (alias réseau boulot) de la co-fondatrice Florence Haxel que j'ai découvert ce réseau bien pensé d'entraide entre filles. Je vous explique. Le jeu consiste à offrir un « coup de pouce » en fonction de vos compétences à une bonne copine et à recevoir en échange un « bisou », qui vous permettra de gagner à votre tour un coup de pouce d'une bonne copine. Mais pas forcément celle à qui vous avez rendu service.

Plus il y a de bonnes copines, meilleures sont évidemment les chances d'en trouver une qui habite à 10 minutes de chez vous et pourra garder vos enfants samedi après-midi pendant que vous choisissez votre nouveau canapé. Entre-temps, vous aurez fait fructifier vos talents de comptable en remettant en ordre les comptes d'une « bonne copine » auto-entrepreneuse qui crie au loup dès qu'elle voit une calculette. Et il s'organise également des rendez-vous secrets à thème: monter sa boîte, être maman etc...

Alors, ça vous parle ? Moi j'ai tout de suite adoré le principe. Pour rejoindre le réseau mes bonnes copines, on peut passer par le truchement d'une marraine et si on se connaît déjà IRL, je me ferai un plaisir d'être la vôtre. Rendez-vous sur le site des bonnes copines ou sur leur page facebook.

18/11/2012

Michelle Obama, son pilier, notre modèle



Après la réélection du président Barack Obama le 6 novembre, cette photo s'est répandue sur la toile. Le fameux tweet présidentiel « Four more years » que le cliché accompagnait, a battu les records avec plus de 800 000 retweets du réseau du petit oiseau. Vecteur charme des valeurs véhiculées par le président américain dans une Amérique en crise, la personnalité de la première dame s'est imposée au pays durant le premier mandat de son époux et méritait bien d'être notre femme du mois de novembre.

Cette enfant issue des quartiers pauvres de Chicago a connu un parcours propre à inspirer non seulement les minorités mais toutes les femmes de son pays et même de la planète. Devenue avocate après des études à Princeton et Harvard, elle a choisi ensuite de se consacrer au service public avant de devenir une « first lady » au franc parler parfois controversé mais aux actions ciblées et efficaces.


Très concernée par les questions de société et de santé publique, Michelle Obama a créé un potager bio dans les jardins de la Maison Blanche et lancé un mouvement contre l'obésité, Let's move. En 2010 elle a été désignée comme la femme la plus puissante du monde par le magazine Forbes et durant la campagne 2012, elle s'est montrée discrète et efficace, sillonnant l'Amérique pour porter la parole de son candidat de mari. Au moment où Mitt Romney remettait en question le droit à l'avortement, la présence d'une femme à la personnalité et aux convictions aussi marquées que Michelle Obama a été un message particulièrement fort durant la campagne : « Elle est d'une honnêteté brutale, ce qui m'aide à garder la tête sur les épaules », dit de sa conjointe le 44ème président des Etats-Unis.

Crédit photo: Barack Obama twitter

11/11/2012

Biomood est-il prêt à réinventer le magazine féminin?


C'est l'automne, alors les nouveaux titres se multiplient. La semaine dernière j'ai feuilleté Pure Green Magazine sans avoir été bouleversée. Cette semaine, j'ai enfin eu en main Biomood (c'est bizarre à chaque fois que je me trouvais devant le kiosque à journaux j'avais oublié le titre) et je suis (presque) conquise.

J'adhère pleinement au concept du féminin éco-pratique (le premier selon la couv). Le choix du format mini est pertinent et rappelle (un peu) Shi-Zen. Si la la charte graphique de ce dernier était plus novatrice, je trouve la maquette de BioMood agréable, dense et lumineuse. Elle donne envie de lire de nouveau titre lancé par Mascotte Médias.

Le contenu en lui-même est riche et varié. Plein de petites entrées, de l'illustration et pas seulement de la photo pour réinventer son quotidien ainsi qu'ils le proposent. La rubrique beauté contient des recettes simples à faire soi-même, alors que le dossier Noël offre idées créatives et récup. Dans ce premier numéro, vous trouverez également des tuyaux pour économiser le chauffage l'hiver, des recettes de smoothies de saison, des conseils pour le jardin ou encore des remèdes naturels pour affronter l'hiver. Pas forcément super original, mais substantiel.

Autre bonne nouvelle, c'est probablement la première fois que je découvre dans la rubrique mode d'un féminin éthique ou bio, des vêtements que je pourrais porter... Et qui sortent du classico-ringardo beaucoup trop sage pour moi, qui collait aux fibres de beaucoup de ce type de vêtements. Tout cela semble heureusement en train de changer, ainsi que je l'ai constaté samedi au salon Marjolaine, où  certains stands de marque textiles proposaient des modèles très attractifs.

En résumé, je ne regrette en rien mes € 3,50. Seuls bémols, il semble que ces nouveaux magazines féminins orientés sur le bio et l'éthique pensent qu'il faut faire un choix entre l'esthétique et le pratique, les rubriques et le reportage. Non. Un vrai bon magazine devrait avoir les deux : enquêtes, reportages, interviews ET cahier pratique. Shi-Zen l'avait compris (OK, il n'est pas parvenu à s'imposer...) et Kaizen aussi... Mais ce n'est pas un féminin. Mais si Biomood ne semble pas encore prêt à réinventer le magazine féminin (à défaut du quotidien comme l'affirme son ambition), je suivrai en tout cas le développement des prochains numéros de ce nouveau bimestriel avec une grande curiosité.

04/11/2012

Pure Green Magazine peut mieux faire


C'est avec une tristesse éternelle que j'ai assisté à la disparition de Shi-Zen, magazine féminin éco-friendly, women-friendly, cerveau-friendly et esthétique-friendly. Je me plonge avec enthousiasme dans chaque nouveau numéro de Kaizen (dès que j'ai une minute un petit topeau sur le 4). Et quelle ne fut pas alors ma joie, lorsqu'au détour d'un kiosque parisien j'ai découvert le couverture du premier numéro de Pure Green Magazine.

Vingt-quatre heure et 4,90€ plus tard (oui, je sais, ça fait mal), je feuilletais dans le confort d'une souris de laboratoire des nouvelles rames du RER A, le premier numéro de ce nouveau titre. Tout d'abord, je ne suis pas certaine que Pure Green Magazine puisse se targuer du titre qu'il annonce de premier mag bio-féminin (il y a eu Shi-zen et le gratuit Féminin bio), mais cela n'empêchait pas la couverture d'être prometteuse : éco art de vivre et green information, tout cela me parlait carrément. Ceci étant posé, je reconnais qu'en feuilletant ce numéro un je suis un peu restée sur ma faim.

Il y a une sorte de décalage entre le papier -logiquement recyclé- et la maquette calquée sur un féminin glossy haut de gamme ou une revue de déco : peu d'innovation, de personnalité et de spécificité « green » dans la présentation. Le contenu m'a semblé de surcroît, déséquilibré. Les photos sont splendides, les pages décos léchées, mais tout cela manque de rubriques pratiques. Même s'il y a une une tentative sur le « fait maison » et « diy ». Le plus regrettable est que les textes sont dans l'ensemble assez faibles, frisant parfois l'amateurisme : une nouvelle source de décalage avec la maquette très classe qui finit par paraître incongrue.

En résumé, c'est évidemment une excellente chose qu'un magazine féminin green -dont il existe aussi une version en anglais- soit sur le marché. D'une certaine façon, je comprends qu'un tel titre veuille se positionner ainsi, dans un univers de crise, où le bio peut parfois sembler accessible qu'aux foyers les mieux lotis. Maintenant, je regrette le parti prix et le manque de substance. J'attendrai tout de même avec curiosité le numéro deux, dans l'espoir d'une densification du contenu.

29/10/2012

La sagesse de Mrs Robinson


Première femme présidente d'Irlande (1990-97), Mary Robinson a été une active participante de la journée des filles l1 octobre, qui parmi ses multiples objectifs compte l'éducation et la lutte contre le mariage des petites filles. Sur ce sujet, l'Irlandaise a notamment participé à une rencontre sur Google+. Et également effectué une mini tournée aux Etats-Unis pour sensibiliser les décideurs sur le sujet, en compagnie de Desmond Tutu.

L'ex-chef d'Etat agissait dans le cadre du mouvement des Elders, dont elle fait partie avec Jimmy Carter, Kofi Annan, Gro Harlem Brundtland ou Fernando H Cardoso, le tout sous la présidence de Desmond Tutu. Le mouvement des Elders, ou Anciens a été fondé en 2007 par Nelson Mandela, suite à une conversation entre Richard Branson et Peter Gabriel. Les Anciens sont d'anciens dirigeants qui n'occupent plus de poste officiel, mais sont prêt à oeuvrer pour le bien de l'humanité, en lui permettant de bénéficier de leur sagesse et de leur expérience.


Mary Robinson s'inscrit parfaitement dans cette logique. Connue pour avoir défendu la cause des femmes toute sa vie, cette diplômée d'Harvard siège au conseil des femmes chefs d'Etat et elle est également une activiste de premier plan au niveau de l'environnement, à travers la fondation qu'elle a créée pour la justice climatique.

21/10/2012

J'ai pris l'avion aux Etats-Unis et j'ai survécu




Il fut une époque où le transport aérien sur le continent nord-américain était déconcertant de simplicité et de facilité d'utilisation. On passait d'un avion à l'autre en traversant des couloirs, comme on change de ligne de métro à Paris. On avait à peine franchi les formalités de sécurité (sans enlever ses chaussures, jeter sa provision d'eau minérale dans une poubelle et offrir son coupe-ongle à un officier de sécurité) que l'on embarquait déjà et que l'oiseau argenté décollait en hâte pour laisser la place au suivant. Et surtout, surtout, on pouvait rapporter l'intégrale des éditions originales d'Edith Wharton dans ses valises à sa vieille tante, sans risquer la sentence fatale d'une « hôtesse » de sol aussi ouverte à la négociation qu'un ex-agent du KGB.


Mais tout ceci appartient à un passé que beaucoup situent avant le fatal 11 septembre 2001. Psychose ou prétexte, les relations entre les compagnies aériennes et leurs passagers tiennent désormais plus de celles entre les pensionnaires d'un strict établissement scolaire et  son corps enseignant que celles entre clients et fournisseurs. « Vous avez 6 kilos de trop, retirez-les ou payez 100$ », m'a ainsi annoncé une hôtesse de sol à la mine patibulaire, alors que je m'apprêtais à traverser le pays d'ouest en sud-est, entre Reno et Miami sur les lignes de l'une des principales compagnies américaines. Sur le moment, j'ai tenté de chasser l'impression désagréable que je venais de tirer une mauvaise carte durant une partie de Monopoly, dans laquelle je sentais déjà que je ne construirais pas d'hôtels rue de la paix. Mais la vérité était que la menace du « racket » au kilo de trop n'était ni le premier ni le dernier désagrément auquel je devais être confrontée durant mon périple.


Je confesse, je ne sais pas voyager léger. Impossible de ne pas prévoir la tenue pour traîner dans l'appart le soir, celle pour le yoga, l'accumulation des pulls et écharpes pour faire face à la climatisation agressive du continent américain. Inenvisageable de quitter la base sans une provision raisonnable de boîtes de peinture, pastels, feuilles cartonnées, tubes de glitter et autres fournitures indispensables de la plus modeste des "srapbookeuses". Exclu de partir trois semaines avec un nombre d'heures faramineux à passer dans un tube métallique géant, à la merci d'une armée d'hôtesses diplômées à la Tatie Danielle Academy, sans une confortable provision de bouquins. Et non, je n'ai pas encore de kindle. Et oui, je songe sérieusement à l'achat d'une tablette. Celle-ci m'aurait d'ailleurs été bien utile, non seulement pour bouquiner, mais aussi pour regarder quelques films dans l'appareil d'un autre âge dans lequel j'ai passé presque 11 heures pour traverser l'Atlantique, où non seulement il n'y avait pas d'écrans individuels, mais le son ne fonctionnait pas sur mon siège. Nullement gênées par cette avarie, les hôtesses m'ont bien vite fait comprendre que non seulement elles n'y pouvaient rien, mais qu'en plus il n'y avait pas d'autre place équivalente dispo.



 Quelque part entre la patrie de JR Ewing (le tentaculaire aéroport de Dallas Fort Worth) où je n'a pas eu le loisir de m'arrêter et la destination floridienne que j'ai atteinte bien après l'heure décente d'un dîner que l'on ne m'avait évidemment pas servi à bord, j'ai échappé de justesse à devoir enregistrer le très modeste sac à dos qui me tenait lieu de bagages à main, avec mon ordinateur et la caméra vidéo confiée par mon journal. Raison invoquée : j'avais l'outrecuidance d'avoir un micro sac à dos (qui contenait une partie des 6kg excédentaires) en plus de mon sac à main. Pendant ce temps-là, des Américains s'engouffraient dans la cabine en traînant des valises presque de la taille de celles que j'avais mise en soute. Hé oui, parce que comme maintenant les compagnies américaines régulières font payer les bagages enregistrés, les passagers en gardent un max avec eux en cabine.

J'étais prête à clouer la compagnie en question au pilori, lorsqu'en en me présentant au comptoir d'enregistrement pour le Miami-Paris qui devait me ramener à la maison, je suis tombée sur une jeune femme charmante, qui m'a offert du scotch et des timbres pour emballer et renvoyer par la poste une clé que j'avais oublié de restituer à sa propriétaire. Mais peut-être avait-elle échappé au conditionnement de la Tatie Danielle Academy, parce qu'elle était de nationalité Haïtienne. En devisant avec elle en français, j'ai apprécié à leur juste valeur ces quelques grammes de gentillesse dans un univers de brutes.

14/10/2012

Revolution s'installe sur les petits écrans américains


La nouvelle série de JJ Abrams est l'un des événements de la rentrée US. Quelques réflexions après avoir découvert les quatre premiers épisodes.

Au générique, la lettre R n'apparaît que dans un deuxième temps. Est-ce une Evolution ou une Révolution semblent nous souffler le producteur-créateur de cette série, l'excellent JJ Abrams, auquel on doit l'inoubliable et épique Lost, mais aussi Alias, Fringe et plus récemment Alcatraz, qui n'a malheureusement pas dépassé le cap de la première saison.

Contrairement à cette dernière et à Lost, Revolution ne verse pas (encore) dans le paradoxe temporel, mais dans une intrigue post-apocalyptique et la mystérieuse conspiration qui a contribué à la provoquer. L'absence de technologie renvoie aux réfugiés de l'île mystérieuse de Lost, la survie sur des terres hostiles et privées des moyens de communications que nous tenons pour acquis, rappelle le mort né de 2011 Terra Nova, mais la vie après un cataclysme majeur et les seigneurs de la guerre sans scrupules qui en émergent ont une saveur du trop vite oublié Jericho. Quand à la mystérieuse conspiration et la responsabilité humaine dans l'extinction générale des feux électrique de la planète, c'est évidemment à l'inoubliable Flash Forward que l'on pense.


Imaginez un peu que quelqu'un possède le pouvoir de couper (définitivement) toute l'électricité de la planète, simplement en actionnant un interrupteur. Flippant non? Quinze années après le black out, le monde a bien changé. La narration, qui combine le présent et des retours en arrière qui permettent d'explorer l'histoire personnelle des personnages mais aussi celle du black out, fonctionnent assez bien. On grille de connaître la suite, mais si l'idée en elle-même, demeure puissante, on est parfois à bout de souffle dans la lutte permanente des personnages pour leur survie et on se demande comment tout cela va bien pouvoir évoluer et tenir la distance.


Avec 11, 7 millions de téléspectateurs, le pilote de Revolution a réussi le meilleur score réalisé pour ce type de fiction depuis trois ans à la télévision US. Les trois épisodes suivant se sont maintenus entre 9 et 10 millions et NBC a commandé une saison complète avec 22 épisodes. Notre curiosité sera donc satisfaite.

Crédit photo: NBC

02/10/2012

Vampire Diaries et l'âge des crocs d'or de l'écran

Je n'ai jamais ressenti d'attirance particulière pour les suceurs de sang. Mais en revanche j'adore les séries, les films et les bouquins fantastiques. Les vampires étant l'espèce la plus populaire sur les écrans, la plupart des meilleurs fictions de ce genre mettent les crocs en première ligne. Voici donc, au moment où la saison 3 de Vampire Diaries est rentrée dans le vif du sujet sur NT1 un petit match entre buveurs de sangs ennemis... Et que le plus affamé l'emporte.

Angel (Buffy contre les Vampires)
Vamp style. A géométrie variable. Angel boit des poches de sang récoltées à l'hopital, mais Angelus plante volontiers ses crocs dans les nuques des jeunes femmes ou des personnes chères à ses ennemis. La dualité docteur Jekyll et Mister Hyde donne ici tout son sel au personnage.
Romantic effect. En plus de 240 ans d'existence, il n'est tombé amoureux qu'une fois. Qui dit mieux ? Mais lorsque'une malédiction lancé par des victimes en colère fait qu'un seul instant de bonheur vous vole votre âme et vous transforme en monstre sanguinaire, vivre une relation amoureuse durable n'est pas des plus aisé.
âme sœur ? Buffy, la tueuse de vampires. Evidemment. Ah... la saveur des amours impossibles ou contre-nature.
Heatometer. Regard sombre et tristesse éternelle à l'image de sa garde robe.. Grand ténébreux aux épaules assez larges pour couvrir les arrières de la tueuse, gueule d'ange... déchu.
Bad boy impact. Total. Lorsque l'on s'endort dans les bras d'Angel, on court toujours le risque de se réveiller dans ceux du cruel Angelus. Assez pour secouer sérieusement même la Tueuse en personne.


Edward Cullen (Twilight)
Vamp style. Végétarien. Traduction, il ne se nourrit pas d'humains
Romantic effect. Total. Prêt à disparaître s'il met sa dulcinée en danger, au suicide si elle-même n'est plus en vie, adepte du mariage à l'ancienne. Chevaleresque jusqu'au bout des crocs, pas étonnant qu'Edward Cullen ait fait soupirer toute la gent féminine de 11 à 97 ans, d'Anchorage à Djibouti.
âme sœur ? Bella, Bella et encore Bella, qui ne comprend vraiment pas ce qu'il lui trouve, elle qui se juge tellement quelconque.
Heatometer. Au risque de m'aliéner toute une population de groupies de Robert Pattinson, je l'ai trouvé très correct dans d'autres films, mais selon moi il n'était pas un bon choix pour incarner Edward Cullen.
Bad boy impact. Limité. Le principal frisson apporté par le personnage est son incapacité à faire l'amour à Bella sans démolir le mobilier de la pièce où se passe l'action. Tendrement dévastateur.


Spike (Buffy contre les Vampires)
Vamp style. William le sanguinaire n'a jamais fait dans la dentelle. Il se prend pour un caïd, massacre, ment, trahit... Tant que c'est dans son intérêt.
Romantic effect. Hum... Si sa passion pour la Tueuse est parfois touchante, elle tient plus à l'obsession qu'au romantisme.
âme sœur ? Dans les premières saisons de la série, on pourrait croire qu'il s'agit de l'inquiétante Drusilla. Mais dans la saison 5, la passion réticente et à sens unique du vampire blond platine pour la Tueuse se révèle. De là à parler d'âme sœurs, hum...
Heatometer. Pas pudique pour deux crocs, Spike a généreusement montré ses plaquettes de chocolat et sa silhouette sportive et élancée, non seulement à Buffy mais à tous les téléspectateurs de la série. Son épiderme cachet d'aspirine ne retire rien à son potentiel séduction, rendu irrésistible par sa capacité à se muer d'une bête sanguinaire et égoïste à un chevalier héroïque pour les beaux yeux de la Tueuse.
Bad boy impact. Au sommet de l'échelle. Spike a massacré deux tueuses et une rivière de sang coule sur son passage jusqu'à ce qu'il tombe amoureux d'une troisième, Buffy.


Stefan Salvatore (Vampire Diaries)
Vamp style. Végétarien. Traduction, il ne se nourrit que de sang animal. Et c'est tant mieux, le sang humain lui fait perdre tout contrôle de lui-même.
Romantic effect. Incarnation parfaite du vampire chevalier... Jusqu'au jour où il consomme du sang humain en trop grande quantité et où sa facette sombre prend le dessus. Il y a du Angelus en lui.
âme sœur ? Katherine ou Elena ?  Elena ou Katherine ? Après avoir succombé à la belle Katherine dans le passé, Stefan la voit aujourd'hui telle qu'elle est, une égocentrique calculatrice sans scrupules.
Heatometer. Machoire carrée, regard sombre et abdominaux en acier, Stefan a des arguments, mais souffre de la comparaison avec son frère aîné.
Bad boy effect. Jamais aussi efficace que sur un ancien gentil. Lorsqu'il se mue en monstre, sous l'impulsion machiavélique de Klaus, vampire originel cruel et malfaisant, Stefan fait froid dans le dos... Et paraît paradoxalement beaucoup plus humain que dans son rôle « d' ambassadeur » de vampires.


Damon Salvatore (Vampire Diaries)
Vamp style. Parfois dépressif, toujours sarcastique, hésitant entre passion et cynisme, Damon Salvatore
Romantic effect. L'amour le perdra. Après des années gâchées à délivrer la séduisante et égocentrique Katherine qui a toujours préféré son frère, Damon tombe éperdument amoureux d'Elena, la petite amie de son frère, qui ne manque jamais de lui rappeler que « ce sera toujours Stefan ». Masochiste, lui ?
âme sœur ? Katherine ou Elena ? Damon est encore plus déchiré que son frère cadet entre les deux jeunes femmes, qui sont les parfaits sosies l'une de l'autre. Mais comme il est décidément masochiste, il a opté pour Elena.
Heatometer. Maximal. Chevelure corbeau, regard sombre mais prunelle bleu azur, courbes de prédateurs félin ajusté à une personalité insaissabble mais jamais assez noire pour devenir antipathique, Damon Salvatore est dangereusement séduisant. Ian Sommehalder, l'acteur qui l'incarne et qui a séduit dans la vie Nina Dobrev l'actrice qui joue Elena et Katherine est pressenti pour se glisser dans la peau de l'énigmatique Christian Grey, pour l'adaptation du best seller Fifty Shades of Grey.
Bad boy impact. Plus imprévisible qu'Angel et Spike réunis, morale à géométrie variable, Damon alterne avec une aisance désinvolte, le crime et l'acte chevaleresque. Combinaison idéale pour faire battre le coeur de l'héroïne, mais qui peut s'avérer fatale sur le long terme. Entre héros et bad boy, il faut choisir.


Eric Northman (True blood)
Vamp style. Les humains ont été inventés pour servir Eric, convaincu d'être d'essence supérieure. Buveur de sang dans la plus pure tradition, dont la seule concession à la civilisation humaine est de tenir une boîte de nuit façon nid de vampires où l'on a franchement pas envie d'aller passer une soirée entre amis.
Romantic effect. Se révèle sur le tard, à travers son penchant pour Sookie, personnage central « humain » de la série, dont les pouvoirs de télépathe s'avèrent parfois bien utile.
âme sœur ? Sookie, es-tu là ?
Heatometer. Le suave parfum scandinave d'Eric prend une toute autre saveur lorsque l'on apprend que dans son existence humaine, il fut un prince Viking. On ne lui trouvait pas grand chose de royal, mais bon, ça fait toujours bien sur un CV de buveur de sang.
Bad boy impact. Efficace. Aucune téléspectatrice ayant conservé la plus infime trace de midinette au fond d'elle-même ne résiste à l'effet fauve dompté mais pas tout à fait.


Et le vainqueur des crocs d'or 2012 est... Damon Salvatore. Entre ses flèches empoisonnées, ses amours contrariées et son humour noir, une soirée et plus si affinités en sa compagnie ne peut être ennuyeuse.

17/09/2012

C'est arrivé demain à Detroit (3ème volet)

Et voici le troisième et dernier volet de notre exploration de la splendeur, décadence et renaissance de Detroit. Au menu le DIY made in Detroit, un futur Zombie Park, deux journalistes françaises tombées amoureuses de la ville et... la contagion: la faillite menace beaucoup d'autres villes aux Etats-Unis.

Le royaume du DIY « faisons-le nous-même ». Devant la faillite des pouvoirs publics dans une ville dont l'avant-dernier maire, a fini derrière les barreaux, des quartiers entiers plongés dans le noir, la fuite des commerçants, les Detroiters ont été obligés de s'organiser. Les initiatives se multiplient en marge des spectaculaires potagers urbains, le recyclage, la production locale du nécessaire et les énergies nouvelles occupent le devant de la scène alors que fleurissent les ateliers de mécanique et de bricolage où chacun peut apprendre à réparer un vélo -comme Fender Bender, exclusivement réservé aux femmes- ou encore une association pour isoler les maisons des résidents l'hiver. Ainsi qu'on le découvre dans cet excellent docu sur sa renaissance, les Detroiters qui sont restés aiment profondément leur ville, veulent en être fiers, au point d'être capables de tourner en dérision jusqu'à la misère qui les a frappés, si tant est qu'elle puisse être retournée en la faveur de leur communauté. Ainsi a germé il y a quelques mois, une idée insolite de transformer l'un des quartiers en ruine de la ville en un parc à thème d'apocalypse et de zombies, Z world Detroit. Audacieux.



Detroit je t'aime. Deux journalistes françaises, Nora Mandray et Hélène Bienvenu ont été accrochées par résilience de cette ville souffre-douleur et se sont penchées dans Detroit je t'aime, un web-documentaire sur ces modes de vie nouveaux qui sont autant d'alternatives à explorer en temps de crise. Hier verrue stigmatisée des ruines mais également de la criminalité et du chômage record, Detroit est toujours une ville instable, mais elle est devenue, par sa volonté de survivre dans l’adversité, un laboratoire urbain du futur.


D'autres candidats? Si son cas est extrême, la situation de Detroit n'est malheureusement pas unique aux Etats-Unis. Vanity fair avait consacré un article inquiétant aux finances de la Californie plus spécifiquement, qui concernait également celles des collectivités locales sur l'ensemble du territoire américaine, d'où il ressort que certaines villes de l'ex huitième Etat du monde comme Vallejo se sont déclarées en faillite et sont menacées d'une misère tout aussi préoccupante que celle qui frappe Detroit. Colorado Springs, la deuxième ville du Colorado, en grande difficulté depuis la récession et qui a été également victime d'un terrible incendie cet été, a réduit ses services publics de façon drastique depuis 2009.

09/09/2012

C'est arrivé demain à Detroit (2ème volet)

Quand Hollywood racontait l'âge d'or et dénonçait les monopoles. Mythique et prophétique, Tucker est sorti en 1983 sur les écrans américains, avec un accueil mitigé du public. Ce long métrage à l’image léchée de Francis Ford Coppola retrace l’histoire véridique de Preston Tucker -inventeur génial incarné à l’écran par Jeff Bridges- dans le secteur de la fameuse industrie automobile. L'industriel novateur fut brisé puis pillé par les trois grands –Ford, Chrysler et General Motors- au début des années 50. A l’époque l’appât du gain régnait sur une ville qui a fnalement payé au prix fort l’arrogance de ses maîtres. Et tente aujourd'hui avec les moyens du bords, telle des dizaines de milliers de petits Preston Tucker en herbe, de renaître de ses cendres.



Entre cité fantôme et patrimoine en perdition, les fermes urbaines redonnent vie aux friches. En prenant progressivement une allure de cité fantôme, Detroit a attiré au fil des années photographes, journalistes et cinéastes comme le réalisateur français Florent Tillon, auteur du controversé Detroit ville sauvage. Locaux ou conteurs venus d’ailleurs, Detroit est un pôle d’intérêt parce qu’elle regorge d’histoires uniques, souvent tragiques, porteuses d’espoir et parfois les deux.Agacés de ce flot de curieux venus observer leur souffrance à la loupe et la diffuser à l'échelle planétaire, certains Detroiter ont choisi de prendre eux-mêmes la plume ou de poser une caméra sur leur épaule, comme Mark McInnis. "Quand tout s'effondre, plantez le champ de vos rêves", annonce le site du film Urban Roots, son documentaire qui explore notamment la reprise en main du cycle de la nourriture par les habitants, en cultivant eux-mêmes les espaces abandonnés. La ferme urbaine, dans nos mégapoles connectées à tous les courants culturels novateurs, c'est le dernier truc à la mode. Les jardins partagés, le compost collectif sont récemment apparus dans certains quartiers à Paris, après avoir envahi les toits de Manhattan, la ville verticale. Mais à Detroit, le mouvement des fermes urbaines d'Earthwork remonte à 1997, par nécessité, à l'époque où nous n'envisagions rarement d'aller chercher nos courgettes ailleurs que dans notre supermarché local. 


03/09/2012

C'est arrivé demain à Detroit (1er volet)


Avec son chômage et criminalité records au point d'avoir inspiré une série télévisée policière, Detroit apparaît généralement dans l'actualité à travers de funestes évènements. Sur notre carte personnelle, nous l'avons plutôt marquée d'un coup de stabylo boss correspondant aux lieux à éviter, que ceux à visiter. Mais s'il est douteux que la principale cité du Michigan ne devienne une haute destination de tourisme de masse dans les années à venir, la Motorcity, comme on l'appelle Outre-Atlantique nourrit peut-être en son sein le laboratoire urbain d'une nouvelle société dont nous n'avons qu'une vague idée. Frappée par la crise de l'automobile dès les années 80, Detroit a trinqué plus tôt et plus violemment que le reste du monde occidental. Et a dû s'adapter plus radicalement. Retour sur la descente aux enfers de feu l'un des fleurons du rêve américain et  visite guidée d'une renaissance chaotique mais passionnante. En trois volets.


Splendeur et décadence de la motor city. Les films comme Mad Max et The book of Eli, qui nous ont fait frissonner d'horreur en nous projetant dans un monde en ruine, résultat de nos propres excès, nous fascinent. Et à Detroit, la fiction a déjà été rejointe par la réalité. Passée de 2 millions d'habitants en 1950 à 700 000 aujourd'hui, la capitale du Michigan avait été frappée de plein fouet par la crise de la construction automobile américaine et de son incontournable triumvirat Ford, Chrysler et General Motors, bien avant que celle de la finance ne secoue le pays presque 30 ans plus tard. Dans les années à venir, des quartiers entiers abandonnés par leurs habitants vont devoir être rasés, alors que les monuments qui firent jadis la fierté de la ville -comme la gare centrale du Michigan- pourrissent sans qu'aucun des plans pour les restaurer ait jusqu'ici trouvé de financement suffisant. En attendant, la ville a pris quelques longueurs d'avance pour s'adapter dans l'adversité, et au moment où tant de pays craignent de s'enfoncer dans une dépression au long court, elle fait figure de laboratoire de la débrouille d'un futur qui a déjà commencé à germer ici et là. Ce qui fascine c'est que Detroit n'est pas une obscure bourgade d'un pays en voie de développement, mais feu une métropole puissante et prospère d'un pays continent qui est aujourd'hui encore la première puissance mondiale. Paradoxal ? Ou tout simplement terrifiant?


A découvrir avec le deuxième volet, qui s'ouvrira sur une séquence nostalgie de la "Motown" avec un film de Francis Ford Coppola, avant de poursuivre avec un coup de projecteur sur les fermes urbaines, qui font pousser l'espoir là où il n'y avait que déliquescence.

26/08/2012

Elizabeth Warren, celle qui voulait la peau de Wall Street


L'excellent Vanity Fair -qui lui a consacré un long article fin 2011- l'a baptisée la femme qui en savait trop. Issue de cette classe moyenne industrieuse qui a fait la puissance de l'Amérique et dont la déliquescence menace le système, Elizabeth Warren n'a pas peur de grand chose. Professeur de droit à Harvard, elle aurait pu rester l'une de ses career women qui jouent dans la cour des hommes et se comportent parfois comme eux. Un voyage au bout de l'enfer des faillites -dans lesquelles elle s'est spécialisée- dans la petite classe moyenne, a changé à tout jamais sa perception de la société américaine.


Initiatrice et architecte d'un projet de création d'une agence pour pour la protection des consommateurs dès 2007, elle en a ensuite été évincée. Trop franche, trop directe, trop dangereuse. Pour rebondir de son éviction de son propre projet, cette juriste engagée de 62 ans a décidé de briguer un siège de sénateur du Massachussets et fait l'objet d'attaques féroces de la part des milieux financiers. Elle n'est pas encore au congrès, que l'on parle déjà d'elle comme possible candidate démocrate pour la course présidentielle en 2016.

21/08/2012

Urban art: ils sont fous ces Australiens


Vous connaissiez peut-être déjà l'art thérapie, voici l'art communautaire. Egayer nos cités, permettre à des artistes de d'exposer leurs œuvres, créer des connexions entre les créateurs, le public et les commerces et collectivités locales, tel est le généreux projet d'une artiste peintre Australienne basée à Adelaide. Je ne suis pas totalement objective parce qu'il s'agit d'une amie de longue date mais en visionnant les photos qu'elle m'a envoyées il y a quelques jours, j'ai eu envie de les partager.

Theofania a lancé une opération qui permet d'exposer les œuvres des artistes de sa communauté à Norwood, une banlieue d'Adelaide, une charmante ville australienne où j'ai eu la chance de passer des moments fort sympathiques entre mer et montagne, mais aussi grâce à un tissu urbain accueillant et aéré.
Je ne suis pas surprise de découvrir que la mayonnaise fouettée par mon amie a bien pris et que le projet qu'elle a impulsé dans le cadre du mois des artistes du sud de l'Australie permet désormais que des œuvres des artistes locaux égayent 9 boutiques dans la ville.

« Chaque samedi, j'organise une visite des neuf boutiques est organisée, qui permet notamment de rencontrer chacun des artistes exposants, nous raconte Theofania. J'ai appelé cette visite 'dans l'intimité des artistes' et certains d'entre eux impliquent les visiteurs dans leur art, ce qu'ils adorent. » Theofania elle-même a construit une relation privilégiée avec le Cafe Largo, qui accueille ses toiles, dont elle a créé le gobelet original.

Elle décore désormais également les locaux, y compris le moulin à café qu'elle a peint selon son inspiration: « Je pense que personne n'a jamais fait cela », raconte-t-elle avec enthousiasme. Mais peut-être cette idée sera-t-elle reprise par d'autres si ce n'est déjà fait, ici ou ailleurs, dans une ville où les amateurs de café pourront contempler le travail d'un artiste en attendant leur cappuccino.

(Crédit photo: Theofania)

18/08/2012

Croque-séries de l'été


Au cœur de la trêve estivale, quelques jours de repos mérités me permettent de m'adonner à l'une de mes (coupables) passions : les séries ! Ce que j'ai vu, aimé, moins aimé, ce qui mérite d'être découvert et ce qui peut être snobé. 

Pan Am. Le charme rétro à la Mad Men m'a séduite d'entrée. Les vols transatlantiques à l'époque où cela n'était pas encore une banalité ou un parcours du combattant (et où le bilan carbone n'était pas encore au goût du jour), c'est grisant. Sur un fond de guerre froide et d'engagement politique avec des hôtesses qui se muent en espionnes, des pilotes contrebandiers et les petites et grandes histoires d'amour qui s'en mêlent forcément, Pan Am se déguste à petites gorgées et (presque) sans culpabilité. Diffusée sur à l'automne et l'hiver dernier sur ABC, cette série n'a malheureusement pas trouvé un public suffisant pour mériter une deuxième saison et n'a pas été repris par Amazon comme il en avait été question. Dommage, très dommage.

The Secret Circle. Après avoir découvert les premiers épisodes à l'automne dernier, je dois reconnaître que les aventures de Cassie et de son groupe de petits sorciers en herbe me faisaient presque soupirer d'ennui. Trop formaté, trop téléphoné, pas assez de substance et se forçant à jouer la carte du film d'horreur pour ados. Mais à mesure que l'intrigue de la saison se nouait -même autour d'un classique affrontement entre magie noire et moins noire- j'ai fini par accrocher et m'attacher aux personnages. J'aurais volontiers regardé une deuxième saison, même si cette série était loin de valoir celle qui la précède le jeudi soir sur la chaîne CW des écrans américains...

Vampire diaries. Les deux premières saisons étaient fabuleuses, la troisième est un chouïa en retrait. Mais rien à faire, je suis accroc (ou à crocs, je m'interroge). Vampire diaries pour celles qui ne connaissent pas encore, tourne autour d'un triangle amoureux : deux frères vampires dont l'existence humaine remonte à la guerre de Secession tournent autour d'une adolescente récemment orpheline qui est le sosie d'une femme qu'ils ont aimée à cette époque. Tirée de la saga du même nom écrite par Lisa-Jane Smith, Vampire Diaries s'est construit sur une brochette de personnages bien campés, l'histoire peuplée de drames surnaturels de la petite ville, Mystic Falls où l'intrigue est placée. Enfin la mythologie des vampire originaux, famille disfonctionnelle de super héros sombres qui donne une dimension supplémentaire et plus adulte à la série. La saison 2 est actuellement diffusée sur NT1 et la 3 débute le 31 août. Vivement la saison 4.

Once Upon a time. Original et audacieux. Il était une fois une méchante reine qui avait enfermé tous les personnages de contes de fées dans une petite ville de province américaine lambda. Blanche-Neige est instit, le Prince Charmant se cherche, le petit chaperon rouge sert les café dans le diners local et la méchante reine est évidemment le maire de la ville. Et... personne ne peut s'en aller. Pour dénouer les fils de la malédiction, le héros est un petit garçon plongé dans son livre de contes, flanquée de sa réticente maman biologique. Seul bémol, le casting laisse un peu à désirer. La méchante reine est assez réussie, mais Blanche-Neige et son prince sont tellement ordinaires qu'ils semblent plus à leur place dans leur petite ville paumée qu'au milieu des fées.

Ringer. Quand un baron du crime veut votre peau et que votre jumelle est une riche épouse new-yorkaise qui décide brutalement de mettre fin à ses jours, la tentation est grande de prendre sa place. Bridget Kelly n'a pas résisté. Mais se glisser dans la vie de sa sœur Siobhan Martin, n'est pas aussi simple qu'elle l'imaginait. Avec Sarah Michelle Gellar, l'ex tueuse de vampires, très convaincante dans le rôle des deux sœurs jumelles, on est vite entraînée dans l'intrigue, même si les scénaristes en font parfois un peu trop. Entre les meurtres, les complots et les enlèvements, on frôle parfois une version "Manhattan chic" de 24. A visionner... avec le sourire.

Dallas, the Revival. 21 ans après la fin du soap qui a tenu le public en haleine pendant 14 saison, Il fallait oser exhumer les personnages originaux. On reprend donc les acteurs de l'époque les Patrick Duffy, Linda Grey et Larry Hagman, qui ont évidemment vieilli et ce bon vieux Southfork, qui s'est offert un lifting. Les adorables petits bonhommes qui sautaient jadis sur leur genoux, John Ross et Christopher sont maintenant adultes. Et continuent forcément de se bagarrer avec la même férocité que leurs pères. Distrayant, mais une fois passé l'effet nostalgie, j'avoue que je n'ai pas eu envie de dépasser le premier épisode. De l'autre côté de l'Atlantique, ça marche pourtant et ils attendent déjà la deuxième saison.

(Crédit photo: ABC, TNT, CW)

15/08/2012

Shopping in New York, guide de la petite futée (volume 2)


Après Century 21 et Daffys, deux géants du bon plan typiquement New-Yorkais, voici , un petit coup de projo sur le H&M local et deux parenthèses sans shopping bag. Croquez dans la grosse pomme sans modération.

Strawberry. C'est un peu le HM New-Yorkais. On y trouve pour un prix généralement raisonnable de petites fringues mode et accessoires du même accabit. Ce n'est pas mon lieu de débauche favori, mais je suis quand même reconnaissante à chaque automne, lorsque j'enfile la veste longue en tricot gris très 1900 que j'ai achetée là bas. Et la bonne nouvelle est qu'il est très difficile d'écumer New-York sans tomber sur un Strawberry, parce qu'il y en a partout ou presque!

Wholefood, un peu de carburant dans le moteur de la shoppeuse. Ça ne fait pas de mal. Le géant de l'alimentation bio a pris Manhattan d'assaut depuis quelques années. Pour ne pas rompre avec la tradition new-yorkaise de commerce de quartier, Wholefood a ouvert cinq magasins sur l'île et où que vous soyez, il y en a forcément à portée de quelques pas courageux. Alors si vos sacs sont lourds et que vos pieds crient grâce, les rayons de Whole food vous attendent avec de savoureuses tentations. Il vaut mieux éviter le dimanche soir parce que les New-Yorkais s'y écrabouillent pour faire leurs courses de la semaine, mais autrement c'est le paradis. Salad bar, soup bar, avec un large choix d'ingrédients frais. On peut consommer sur place ou emporter. Une petite préférence pour le wholefood du mall de Columbus circle, parce qu'en cas de beau temps, il suffit de traverser la rue pour aller déguster son déjeuner au milieu des écureuils de Central Park.

Le pélerinage de la shoppeuse in the city. Personnellement je ne suis pas assez mordue, mais j'ai un pote "Sex and the city addict" qui est allé se recueillir devant le 66 Perry street sur le cèlèbre perron de Carrie Bradshaw, l'icône New-Yorkaise des shopping addicts. Ce perron même où elle s'est séparée, raccommodée et disputée à maintes reprises avec mister Big. Bien en a pris à mon pote que cette petite promenade, puisqu'en allant siroter une mousse dans le café voisin pour se remettre ses émotions, il a pu échanger quelques mots avec Liv Tyler (la vraie), habituée des lieux avec son petit Milo.La big Apple réserve parfois de chouettes surprises et pas seulement à travers un trésor déniché sur les étagères d'un grand magasin.

11/08/2012

Shopping in New York, guide de la petite futée (volume 1)


Il y a quelques jours, j'étais en train de préparer un petit email briefing pour partager mes meilleures adresses shopping low cost (et un peu tourisme s'il lui reste du temps) avec une copine qui va découvrir la Grosse Pomme dans quelques semaines. Et tout d'un coup, je me suis dit 'mais pourquoi pas en faire un billet sur mon blog? ça pourrait servir à d'autres voyageuses-shopping addicts vacancières'. Voilà donc quelques pistes issues de mes propres tribulations New-yorkaises, de 1995 à nos jours. Finalement j'ai été tellement bavarde qu'il y aura deux volumes. Elles n'ont pas de la chance mes copines? Allez, c'est parti.

Century 21.  S'il ne saurait être confondu avec le géant de l'immobilier, ce grand magasin de la pointe sud de Manhattan est célèbre depuis qu'il a été soufflé avec le reste du quartier un certain 11 septembre 2001. Et  plus encore après que l'on ait vu une Carrie Bradshaw fauchée y chercher fiévreusement une robe de créateur. Reconstruit en plus moderne sur les lieux de l'ancien magasin, Century 21 est une étape incontournable de toute shopping addict digne de cette qualification. Je me souviens encore de la mine béate d'une copine venue me rendre visite, lorsqu'elle a déplié ses draps de bain Ralph Lauren et j'y ai moi-même dégoté une paire de lunettes de soleil Jean-Paul Gaultier pour un peu plus de 40$ il y a quelques années (OK, normalement, elles étaient pour enfants mais bon, elles m'allaient super bien). Et puis, une expédition Century 21 peut facilement se combler avec la visite de la lente reconstruction de Ground zéro et même de la statue de la Liberté, puisque Battery Park d'où partent les Ferry, c'est à quelques pâtés de maison (blocks comme ils disent là bas).

Daffy's. Bon Ok, question marques prestigieuses, c'est un ton en dessous de Century 21. Mais pour les petites bourses, Daffy's une vraie aubaine. En août comme sur le reste de l'île, les 2èmes et 3èmes démarques se multiplient et on peut dégoter des articles pour la moitié du prix boutique, parfois moins. Fringues et chaussures occupent la majeure partie des 5 ou 6 étages (ou 7 je ne me souviens pas bien) du magasin, mais il y a aussi des trucs pour la maison, bougie, papeterie etc... La bonne nouvelle est que la tradition « manhattanienne » du commerce de proximité pousse les grandes enseignes à être présentes partout sur l'île qui s'étire en longueur. Il n'y a donc non pas un mais huit Daffy's rien que dans Manhattan.


TJMaxx, Marshalls. Question de place, ces trois grandes enseignes du label discounté ont longtemps été absentes de Manhattan. Mais la construction de nouveaux centre commerciaux a permis de retrouver deux des enseignes incontournables des chineuses made in USA. Mention spéciale à TJMaxx (4 magasins dans Manhattan) pour les bagages avec un rapport qualité-prix alléchant. Mais pour le reste pas de règles, il faut fouiner. Et si l'on a pas trouvé son bonheur chez TJMaxx, l'article miracle est probablement chez Marshalls (620 Ave of Americas, New York, NY 10011).

Dans le volume 2, je vous parlerai d'une petite enseigne qui rappelle une marque européenne familière, vous recommanderai une pause nature saveur, avant le pélerinage indispensensable de toute "shoppeuse in the city".