27/01/2013

La (R)évolution des Colibris sur la rampe de lancement


Les fêtes sont loin, le mois de janvier est morose, l'hiver est interminable. A cette époque de l'année,  on peut facilement se laisser aller à une grosse déprime, entre la grippe qu'on a chopée en déneigeant notre voiture la semaine dernière et les nouvelles du front économiques qui n'ont rien d'encourageants.

C'est le moment de prendre notre destin en main, de reprendre le pouvoir et de faire un petit pas dans la bonne direction pour tous les Franciliens en se rendant le mercredi 30 janvier à partir de 19h30 l'espace Reuilly (21 rue Hénard, Paris 75012) pour la conférence de lancement de la Révolution des Colibris.



Pierre Rabhi, instigateur du mouvement des Colibris et notamment auteur de vers la sobriété heureuse s'y exprimera ainsi que Cyril Dion, directeur de la rédaction de l'excellent magazine Kaizen. Sept intervenants au total présenteront des trajectoires de transition dans cinq domaines : économie, agriculture, éducation, démocratie, énergie.  La Participation est libre dans la limite des places disponibles.

20/01/2013

Esther Duflo, égérie d'Obama


Elle est Française et elle a été choisie par Barack Obama comme conseillère dans le domaine de l'économie du développement et de la pauvreté, dont elle est une éminente spécialiste. Professeur au Massachussets Institute of Technology, cette diplômée de l'école normale supérieure est titulaire d'une chaire au collège de France et a également obtenu en 2010 un prix distinguant les économistes de moins de 40 ans. Qui s'est parfois révélé l'antichambre du Nobel.

La nomination de cette économiste réputée dans la nouvelle équipe du président américain en janvier, a été saluée par les médias français, mais aussi Américains. Le Point la décrit comme "l'une des économistes les plus en vue de sa génération", alors que Les échos se penchent sur son parcours et la présentent carrément comme la Steve Jobs française. Sa présence constante sur le terrain n'a pas échappé à Newsweek.


Chapeau bas pour cette Française discrète mais efficace à l'approche novatrice, qui possède désormais le privilège mais la lourde responsabilité d'influencer l'un des chefs d'état les plus puissants de la planète sur des questions capitales quant à l'avenir de l'humanité.

13/01/2013

C'est décidé, je demande mon passeport Islandais


Je ne suis pas milliardaire ni même millionnaire, même si je trouve l'addition salée quand je reçois ma feuille d'impôts. Je ne m'appelle pas Gérard et je serais d'ailleurs bien incapable de jouer du piano comme lui dans l'inoubliable séquence de Green card (à l'époque où il cherchait à devenir résident américain et non pas ressortissant russe).

Mais quand je découvre le cheminement des Islandais, je me dis que ma foi, même si je me sens très très Française, que je n'abandonnerais pour rien au monde mon passeport de Gauloise, mon goût immodéré pour le fromage de brebis et mon absence totale de de compassion pour l'hypocrisie pudibonde de mes grands amis américains, je me sens de plus en plus une âme du Grand Nord. Si l'Islande m'offrait un "jouli" passeport je me laisserais peut-être tenter par la double nationalité. Sauf si évidemment, on décidait tous en France de se simplifier la vie en adoptant leur philosophie : Cinq raisons de plagier les Islandais et pas de copyright qui tienne.




Ils ont mis les "banksters" en prison. Avant 2008, le niveau de vie de l'Islandais était très élevé, mais la crise a mis le glaçon européen à genoux. Mais contrairement à la plupart des grandes démocraties, qui ont laissé le pouvoir aux marchés qui les avaient menés à la ruine, les Islandais ont demandé des comptes à leurs banquiers. D'eux d'entre eux ont d'ailleurs récemment été condamnés à un petit séjour en prison.

Ils ont donné les clés du camion aux citoyens... Notamment à travers le référendum qui a permis aux Islandais de se prononcer pour une nouvelle constitution.

Ils rendent le contrôle des ressources naturelles au peuple, ainsi que la nouvelle constitution l'a justement prévu.



Ils permettent aux femmes d'occuper le devant de la scène. Thora Arnorsdottir, une journaliste de 37 ans enceinte, s'est portée candidate à la présidence en juin 2012 et si elle n'a pas été élue, elle a obtenu 33% des voix.  Le premier ministre est une femme ouvertement lesbienne, Johanna Sigurdardottir et l'église islandaise a ordonné une femme archevêque au printemps dernier.

Ils contemplent des merveilles naturelles au quotidien. OK, leur politique économique et sociale n'y est strictement pour rien, mais tout de même, ça compte de pouvoir d'admirer les beautés de la nature. Surtout lorsque la température ne passe qu'exceptionnellement au dessus de 0°C. Allez, c'est décidé, je prends mon billet et je profite des soldes pour m'acheter des bottes fourrées.

(Crédit photo: Fechi CC; Richard Jones)

06/01/2013

Biomood, épisode 2


En novembre j'avais découvert pleine d'espoir le numéro un de Biomood. Beaucoup de positif, quelques bricoles à améliorer et une impatience d'autant plus grande en ouvrant le numéro 2, dispo en kiosque depuis fin décembre 2012. Verdict ? C'est encore mieux que le premier!

Le numéro a été construit autour du thème de la nuit et projette les plein feux sur les rêves, le feng Shui de la chambre à coucher, ou une grande interview d'Hubert Reeves, monsieur Cosmos. L'ensemble de la revue est bien structuré, les pages pratiques sont... pratiques. Les infographies sont attractives et informatives, alors que la maquette est claire, ergonomique et donne envie de rentrer dans les pages. On peut se plonger dans les dossiers au picorer, au choix. Tout est bien segmenté.

Un autre truc qui me botte avec Biomood -dont le numéro 1 a tiré 100 000 exemplaires, preuve de son ambition- c'est que lorsque je l'achète dans mon kiosque (je ne peux rien affirmer pour les autres), je le trouve sur le présentoir des minis, entre deux autres mags féminins. Et non pas au troisième rang de la plus haute étagère (inaccessible pour mon 1,59m), caché derrière le bimensuel sur la pêche à la mouche

Comme il n'y a pas que mon opinion qui compte, voici celles de National Geographic, JolPresse, Unividers et quelques blogueuses comme un bouquet de plumes, ou Vert citron.

Deux regrets cependant pour ce numéro 2. D'abord, même si j'ai bien intégré qu'il s'agissait d'un magazine pratique, l'absence de reportages me frustre. Ensuite, et là, la rédaction de Biomood n'y est strictement pour rien : A part le 2ème, 3ème et 4ème de couverture, il n'y a pas beaucoup de pub. On sait que le marché est morose en ce moment et que même les gros titres tirent la langue. Mais ce serait vraiment dommage que le magazine ne survive pas par manque d'annonceurs. Alors espérons que les marques éco-responsables (les seules acceptées par le titre) vont investir leurs € sur ce magazine, qui fait partie des rares à s'adresser aux femmes et non aux consommatrices. Et vivement le numéro 3 !