05/05/2013

Samedi cabaret au OuiShare Fest


Derrière la cité des sciences de la Vilette, le cabaret sauvage accueillait samedi la OuiShare Fest et l'action parisienne de la journée de plantation nationale des Incroyables comestibles. Promenade dans l'univers intriguant et séduisant de l'économie du partage.

Au Oui Share fest, on ne laisse pas son portefeuille à l'entrée -comme on abandonnait son colt aux portes du saloon- mais on pourrait.Tout s'échange, se partage et rien ne se paie. Sur la place principale, une bande de bricoleurs motivés assemblent une maisonnette wiki en bois dont les plans ont été partagés sur la toile par des architectes de bonnes volonté. De l'autre côté de la place, Les adeptes des Incroyables Comestibles ont déjà les mains dans la terre. Les bacs, sacs potagers et pots de diverses tailles accueillent les plants de tomates, courgettes et autre fraisiers ou aromates.

A l'entrée du chapiteau, un charmant jeune homme m'offre un badge portant la mention Jane. Ma mission, que j'ai acceptée, sera de retrouver Tarzan. Si je parviens à le traîner par son string en peau de bête jusqu'au stand Drivy, nous aurons droit à une réduction sur notre prochaine location de véhicule en partage. L'idée est originale et le jeu franchement amusant, même si je vais échouer lamentablement dans ma quête.
Sous le chapiteau et autour de la structure, de petits espaces s'organisent en minis conférences. Anne-Sophie Novel -que je vous ferai découvrir plus amplement dans la rubrique femme du mois des vergers- présente avec simplicité et enthousiasme son nouveau livre, la vie Share, pendant pratique et grand public du précédent, vive la co-révolution. Une autre intervenante évoque le cadre juridique de cette économie d'échange, alors que la disco soup, repas partagé où chacun participe à l'épluchage des légumes, se prépare en musique.

Plus tard dans l'après-midi, le chapiteau accueille une grande conférence autour de l'alimentation, de la semence à la distribution. On découvre des projets généreux comme l'aide à l'installation de jeunes agriculteurs souhaitant respecter la terre, ou un programme pour la fabrication et la réparation des outils agricoles L'intervention de Shabnam Anva, est particulièrement convaincante. Lorsqu'elle évoque le projet des femmes semencières, on se prendrait à vouloir faire de la blogueuse, la Vandana Shiva française. Un peu plus loin, des volontaires font sauter les crèpes qui s'échangent contre un bisou ou une séance de thérapie. Dans cette foule bon enfant on entend presque autant d'anglais que de français et les enfants n'ont pas le temps de s'ennuyer qu'ils partagent les activités de leurs parents ou s'échangent leurs jeux au stand de troc.



L'esprit s'évade alors que l'on arrose quelques légumes qui trouvent le soleil du bord du Canal de l'Ourq un peu intense pour leur goût, et on se demande si et surtout comment ce monde-là pourrait remplacer l'autre, celui dans lequel on vit encore. Ou même s'ils pourraient cohabiter.

2 commentaires:

Ellen A Paris a dit…

Hello Atalanta,
Encore un truc que j'ai raté !... Moi voulais voir Tarzan (avec moi tu l'aurais trouvé, on aurait retourné ensemble chaque feuille, chaque racine ;)
Le titre du livre "La vie Share" à l'oral ça brise toute envie d'en savoir plus (= la vie chère ;)
Sinon, j'ai accueilli de nouvelles petites plantes : des oeillets d'Inde (pour éloigner les moustiques vampires) et pour la première fois des dahlias ! Le truc c'est que mes lys ont fait des rejets partout, mes balconnières ressemblent à une mini jungle ! Et sinon contre toutes attentes, j'ai découvert que les fuchsias repoussaient d'une année à l'autre : j'avais coupé le mien à ras après les gelées pensant l'arracher plus tard, mais il fait plein de petites repousses ;)
Bisous <3

Atalanta a dit…

Pour trouver Tarzan, je te fais totalement confiance, ma belle. C'est promis, la prochaine fois je t'emmène avec moi affronter la jungle de l'économie du partage.
La vie share, c'est justement un jeu de mots! Bon je ne suis pas fan de l'utilisation systématique de "l'engliche", même si j'en joue parfois. mais là je trouve que le jeu de mots est bien trouvé. Et la vie share, c'est justement une vie moins chère.
Mais dis-moi, t'as la main drôlement verte toi. Et pas seulement pour les orchidées apparemment!!!