25/01/2015

Up Campus, le réseau social alternatif qui monte

Pour socialiser, il y a évidemment facebook (sauf pour les allergiques), twitter, instagram et quelques autres. Mais lorsque l'on est un citoyen engagé, qui tend vers les alternatives et se pique de changer le monde où traîne-t-on sur la toile ? Il y a bien Newmanity, dont j'avais beaucoup apprécié le projet 1000 pionniers en 2013 et qui a amélioré sa plate-forme. Mais le réseau social alternatif qui décolle depuis quelques mois c'est Up Campus.


Up Campus, d'où ça vient ? Comme son nom petit nom l'indique, Up Campus est une déclinaison des Up Conférences, Up Café et Up le Mag – dont je vous avais parlé durant l'été 2014- sous l'égide du groupe SOS. Comme son grand nom ne l'indique pas, Up Campus ne cible pas particulièrement le monde étudiant, mais se veut la plate-forme où peuvent se rencontrer tous ceux qui souhaitent oeuvrer au changement positif vers un nouveau paradigme et monter des projets ensemble. « On aimerait féderer les gens qui croient en l'entreprenariat social, pensent que le développement durable est une nécéssité, qui pensent que chacun doit mieux consommer », résume Nicolas Froissard, l'un des co-fondateurs chez SOS de ce réseau qu'il décrit comme « une communauté qui partage des valeurs et une vision du monde ».

Comment ça marche? L'intérêt d'un réseau social est l'interaction avec les autres. Et que celle-ci corresponde aux attentes spécifiques des membres. Sur Up Campus, ça fonctionne pour plusieurs raisons. D'abord, parce que loin d'être une volonté du groupe qui l'a créé au printemps 2014, celui-ci a répondu au contraire à une demande des participants des manifestations organisées par SOS, qui ont souhaité « disposer d'un outil pour rester en contact en dehors des événements », révèle Nicolas Froissard. Up Campus fonctionne également parce que les fondateurs ont appliqué au réseau les principes qu'ils défendent : « Très vite, nous avons organisé une réunion de co-construction avec les premiers membres, raconte Nicolas Froissard. On ne pouvait pas prôner la co-construction en créant notre réseau de façon pyramidale. »


L'expérience Up Campus. Le résultat est un outil ergonomique dont la découverte est aisée et la navigation agréable et ludique pour l'utilisateur. En général, l'inscription sur un réseau social débute par l'incontournable pensum : nom, prénom, date de naissance, situation familiale, email, numéro de portable, site internet, profession, études... La feuille de sécu n'est pas loin. Sur Up Campus, la plate-forme a été pensée pour inciter à la coopération et relier les porteurs de projets aux ressources et compétences qui leur permettront d'avancer dans leur démarche. En constituant son profil, on définit ce que l'on peut apporter aux autres et ce que l'on recherche, mais avec le même sourire au lèvres que celui qui le lira. Allez faire un tour, vous comprendrez.

Demain. En 2015, Up Campus vise les 10000 inscrits, contre actuellement plus de 7600. Le réseau devrait également s'étendre tout en se relocalisant. Dans les tuyaux du groupe SOS, une version internationale en anglais devrait émerger avant l'été. Parallèlement, Up Campus va répondre à la demande de municipalités, pour créer des communautés à l'échelle locale sur la plate-forme.

18/01/2015

La permaculture s'invite dans mon jardin

Entre un permatelier avec Bernard Alonso, la prise de vue d'une application concrète et enfin la visite d'un de ses élèves diplômés son groupe de Zurbaculteurs, dans mon modeste jardinet j'expérimente pas à pas la permaculture. Partage.



La permaculture, qu'est-ce que c'est et d'où ça vient ? David Holmgren et Bill Mollison sont à l'origine du concept de permaculture, avec la publication de leur livre éponyme en 1978. Contrairement à une idée reçue, la permaculture ne s'applique pas qu'à l'agriculture, mais à la vie en général. Ainsi que le souligne la définition que Bernard Alonso m'avait donnée dans une interview vidéo au printemps dernier, « la permaculture est une tentative de récréer un écosystème dont les éléments sont en inter-relation partagent leurs forces pour créer de l'énergie».


Les "Zurbas". Basés dans le Val de Marne, les Zurbaculteurs sont un groupe thématique émanant des Boucles de la Marne, association de citoyens proches des Colibris et du mouvement de la transition. Leur objectif est de « permacultiver la biodiversité urbaine locale en rendant les jardins des copropriétés et des propriétés productifs et beaux. »

Document de travail pour l'observation

Observation dans mon jardin. Au matin d'un froid dimanche de janvier, sept Zurbaculteurs débarquent sur mon petit terrain et en observent tous les recoins. Chaque groupe est muni d'un écritoire sur lequel est disposé un extrait du cadastre, représentant l'implantation de ma maison et de mon jardin. Tout compte en permaculture, pas seulement la disposition du jardin, mais aussi l'exposition, l'emplacement et la hauteur des bâtiments et évidemment la nature du sol. Les idées fusent parmi les "Zurbas" : taille de la haie de cyprès pour redonner de la lumière à mes fruitiers, implantation de champignons, et pourquoi pas évider cette souche de résineux en plein soleil pour y faire pousser quelques cucurbitacées ou repeindre les murs en blanc pour maximiser la lumière sur le potager. A la fin de l'observation, on rentre grelottants  pour siroter des boissons chaudes, alors qu'Emmanuel -référent des Zurbas- ramasse les copies.

Le projet de design

C'est parti pour un beau design. L'objectif de l'observation était de réaliser ce qu'on appelle en permaculture un design, que Bernard Alonso définit en français comme « une planification d'un mécanisme naturel d'inter-relations de systèmes créant de l'énergie. » Deux semaines plus tard, les résultats du brainstorming ont été synthétisés en image dans un design. Bientôt le prochain épisode : la première phase de la transformation de mon jardin qui devrait être organisée rapidement pour profiter de la trêve hivernale.

11/01/2015

Des crayons pour Charlie

Nous sommes très nombreux depuis mercredi à exprimer nos émotions et notre ressenti des événements. J'aurais pu faire de même, mais en fait j'ai eu envie d'ouvrir les colonnes des Vergers à tous ceux -connus ou moins connus- qui ont répondu au massacre du crayon en brandissant le leur. J'admire d'autant plus leur talent que je manie moi-même les mots avec nettement plus d'aisance que le crayon. Voici donc quelques croquis qui m'ont touchée ou fait sourire durant ces instants tragiques.








04/01/2015

Un nouveau magazine pour une nouvelle année: Green attitude

Le numéro 1 de Green Attitude est paru en décembre 2014. Mais c'est avec le passage à 2015 (Bonne année à tooooous!!!) que j'ai pu me plonger dans ce nouveau venu de la planète bio et que j'ai décidé de vous en parler.



Chasse au trésor. Quand on a envie de lire ces nouvelles revues bio, green et éthiques, la première difficulté est de les trouver. Kaizen avait été un challenge, Socialter un jeu d'enfant. Green Attitude -en dépit de la rubrique localisation sur son site- a simplement prouvé que j'étais assez motivée pour éplucher toutes les étagères de mon kiosque à journaux, aidée par la bonne volonté de la kiosquière.

Ascendance. Pure Green Magazine, ça vous dit quelque chose ? Premier numéro en main, je vous avais parlé de ce nouveau titre né fin 2012. Green Attitude est son successeur, mais a volontairement adopté une périodicité différente et un contenu plus hexagonal. La une porte même le label « élaboré et imprimé en France ».

Forme. Green attitude est une revue grand format de 132 pages, à la maquette très aérée, peut-être trop, parfois. Le design balbutie encore en cherchant un esthétique épuré qui se marie bien avec le papier recyclé à 100% sur lequel la revue est imprimée. L'ensemble se feuillette agréablement.

Fond. « Art de vivre et découvertes bio » annonce le magazine sur sa une. A l'intérieur, on découvre les impressions de Benjamin Carle, journaliste qui a décidé de  vivre et consommer exclusivement français, de belles fiches pour se soigner au naturel, des recettes de cuisine qui sentent bon le terroir ou l'expérience d'une famille qui a décidé de vivre loin de la civilisation. Le format privilégiée de ce numéro un est l'interview.



Pratique. En attendant le numéro 2 en mars, Pour rester en contact avec Green Attitude, vous pouvez vous connecter sur le site, suivre la page facebook ou vous abonner à ses tweets. Sur les Vergers, on a aimé le prix prix raisonnable (4,90€) par rapport à la générosité de l'offre, mais avant de porter un jugement sur le successeur de ce Pure Green Magazine qui ne nous avait pas convaincus, on attendra les crus 2 et 3.