27/11/2016

J’ai testé pour toi l’Atelier des plantes


Au salon savoir faire et créations, il n’y a pas que des rubans et de la pâte fimo. Il y a également quelques stands plus orientés sur le bien-être avec une touche de DIY. C’est le cas de l’Atelier des plantes, que j’ai découvert à travers un... atelier de fabrication d’une huile pour peaux sèches. Je vous raconte ?




Découverte de l’univers. En attendant le début des tambouilles j’ai fureté sur le stand de la marque : plongeon direct dans un univers d’apothicaire, avec des rangées de flacons bruns étiquetés façon vintage. Créé par le groupe HSN basé à Aix en Provence -qui distille lui-même la plupart des huiles essenitelles, majoritairement bios et locales- la toute jeune enseigne d’un mois a la particularité de proposer à la fois des produits finis et des kits pour fabriquer soi-même. L’élaboration des produits émane de l’expertise jointe d’un pharmacien pour la dimension scientifique et Vincent, un thérapeute pour la dimension psycho-émotionnelle. En attendant l’atelier, je discute avec lui et renifle quelques huiles essentielles, dont le gingembre, la mandarine rouge et d’eucalyptus, qui sont parmi mes favorites : puissantes et divines. Je découvre également l’existence d’un outil astucieux sur le site : un corps humain virtuel, depuis lequel on peut trouver tous les soins proposées par la marque, en cliquant sur la zone concernée.


L’atelier. C’est parti pour la fabrication d’une huile de soins destinée aux peaux sèches. Ça tombe bien : la peau sèche, c’est tout moi. Armés d’entonnoirs et de petits flacons, nous comptons les gouttes comme des élèves modèles, selon la recette suivante :
0,3 ml (9 gouttes) d’huile essentielle de lavande vraie (solvant émotionnel)
0,6 ml (18 gouttes) d’huile essentielle de géranium rosat (régénération de la peau)
0,6 ml ( 18 gouttes) d’huile essentielle de camomille allemande (anti inflammatoire)
0,6 ml ( 18 gouttes) d’huile essentielle de palmarosa (délassant, antiseptique cutané)
0,3 ml (9 gouttes) d’huile essentielle d’estragon (antistaminique)
7,9 ml environ de macérat de millepertuis (dépression saisonnière liée au manque de lumière)
Un petit coup de ciseaux pour mettre le tuyau du flacon pompe à la bonne dimension et il n’y a plus qu’à essayer l’huile.
Verdict. Généralement je suis plutôt émulsion qu’huile pour nourrir ma peau, mais cette huile-là est très agréable à utiliser. La camomille lui donne une jolie couleur bleue. Son odeur est agréable mais très forte, parce que le dosage en huiles essentiel est délibérément élevé pour des effets plus profonds.



Le petit plus. A la fin de l’atelier, tous les participants ont choisi un complexe de gemmothérapie. J’ai pris douce nuit. Le test est supposé se faire sur un mois, mais la bonne nouvelle est qu’au bout d'une dizaine jours, je dors déjà mieux !


De la réalité à la fiction. Sur la page d'accueil du site de l'Atelier, l'image de la jeune femme en lévitation me rappelle l'un de mes épisodes favoris de The magicians, une série que j'ai découverte cet automne et que j'adore. L'ambiance visuelle de l'atelier me renvoie également à l'Apothicaire, une série de littérature jeunesse originale et dépaysante.

13/11/2016

J’ai appris à faire les makis végans à Marjolaine


Le salon bio Marjolaine, est l'un de mes rendez-vous préférés. Outre les stands aux mille saveurs et fragrances, il y a toujours des conférences ou des ateliers intéressants. Il y a deux ans, un atelier de crusine m’avait permis d’apprendre à fabriquer un délicieux "fauxmage". Cette année, j’ai opté pour pour une option végane de l’art culinaire asiatique que j’adore.


Trinh, notre animatrice d’Inspirations Veggie commence par nous expliquer l’origine des sushis. Ces délicieuses bouchées sont nées lorsque les Japonais ont réalisé que le poisson se conservait mieux dans le riz vinaigré que seul. Trinh nous précise que dans la diététique chinoise, chaque plat doit contenir toutes les saveurs et tous les nutriments. Voilà pourquoi les makis allient légumes, protéines, hydrates de carbone et combinent l’acide avec le salé mais aussi des notes sucrées ou un peu d’amertume.




Je suis également heureuse d’apprendre que le riz complet rond qui se trouve dans mon placard est adapté à la fabrication des makis, comme ça je vais pouvoir essayer sans attendre. Je suis moins ravie de découvrir qu’en fait, je ne sais pas faire cuire le riz. Il n’est pas trop tard pour apprendre donc : Un volume de riz+ 1, 6 volume d’eau pour les makis. Autre précision : dès que l’eau est parvenue à ébullition, il faut couvrir, le riz cuit à l’étuvée. Noooon, ne me dite pas que je suis la seule à l’ignorer ! Ma seule excuse est que ma spécialité est la mousse au chocolat pas les sushis.


Trinh nous distribue ensuite de petites nattes adorables, comme celles que j’ai parfois aperçues dans les coulisses des restaurants japonais. Pour ne pas salir la natte, on la recouvre d’une pellicule de film étirable. Sur notre natte, nous plaçons la feuille d’algues dans laquelle nous allons rouler nos makis en prenant soin de laisser la partie brillante à l’extérieur. On prend un peu de retard, parce qu’un débat (très intéressant) est soulevé autour de l’origine des algues. Je découvre ainsi qu’il existe des algues bios, cultivées en bassin.

On passe ensuite à la partie la plus intéressante: la réalisation des makis. Il faut d’abord étaler une petite couche de riz sur les deux tiers de la feuille d’algues pour pouvoir fermer le maki. Ensuite, on complète selon les goûts : pour moi, un batonnet de carotte, un autre de tofu, des graines germées, un peu d’houmous et hop, on roule le tout ! Et ça marche tout seul. OK mon rouleau n’est pas parfait mais il se tient. Je le découpe en tranches et c’est le moment de la dégustation dans une sauce toute simple pour moi : soja salé+wasabi. Certain ont ajouté du vinaigre et du sirop de riz.

Conclusion : végans ou non, les makis c’est tout simple à réaliser. Je vais peut-être faire une petite descente dans ma plus proche supérette bio pour acheter un kit.

16/10/2016

Meet ze chef, lien antigaspi entre plats généreux et estomacs creux


Le mois dernier à la maison des acteurs du Paris Durable, j’ai rencontré Laurence, qui porte l’astucieux et généreux projet de Meet ze chef. Et en ce dimanche 16 octobre, journée nationale contre le gaspillage alimentaire, c’est le moment parfait pour mettre un coup de projecteur sur cette plate-forme naissante.



« Mince alors, j’ai encore fait trop de gratin de brocolis ! Mes enfants en mangent du bout de la fourchette, mon chéri est à un dîner d’affaire et demain on part tous en week end chez Mamie. Alors, poubelle mon bon gratin cuisiné avec amour ? »
Non! Pas poubelle, parce que gaspillage alimentaire, vilain pas beau et surtout que maintenant, je peux mettre mon plat sur meet ze chef. Je crée mon compte (oui, oui, j’ai testé), je propose mon gratin, gratuitement ou pour quelques €. Et quelques minutes plus tard, l’étudiant du 6ème sonne à ma porte en se pourléchant les babines : ça va le changer des chips et des sandwiches "ramolos".

Bon, OK, pour l’instant, ce n’est pas aussi simple que cela, parce que Meet ze chef débute tout juste. Le site n’est lancé que depuis quelques semaines et si plusieurs centaines de plats ont changé de mains pour la plus grande satisfaction du donneur comme du receveur, vos trois tranches de cake aux olives ne trouveront pas forcément preneur instantanément. Ne vous découragez pas! Comme pour toutes les plate-formes, il faudra une certaine notoriété pour que le réseau soit assez dense pour faire rencontrer offre et demande.
C’est pour cela que Laurence, ultra motivée était aujourd’hui sur le parvis de l’hôtel de ville pour présenter son « bébé » à l’occasion du brunch antigaspi cuisiné par huit chefs. Et c’est pour cela que de petites étiquettes vont apparaître prochainement dans trois arrondissements de Paris (1er, 15ème, 17ème) sur certains produits particulièrement susceptibles de finir à la poubelle, afin de faire découvrir aux consommateurs l’option d’inscrire les surplus sur Meet ze chef.



Aux détracteurs, qui lui affirment que les gens ne vont jamais faire l’effort d'inscrire les deux parts de forêts noire qui leur reste sur un site (ou une appli si tout va bien d’ici six mois), Laurence répond : « il y a dix ans, personne ne croyait que les gens feraient du covoiturage pour économiser». Bla bla car a prouvé le contraire. Pour l’alimentation, c’est peut-être également une question de temps et d’évolution de moeurs. L’apparition de Meet ze chef le montre, en comblant un nouveau créneau de l’"antigaspi" alimentaire, avec les Disco soupe qui cuisinent les invendus en musique, le chaînon manquant qui distribue les repas non utilisés à des associations caritatives ou Optimiam, qui met en relation des commerçants soldant des produits périssables, et des petites et grandes faims prêtes à sauter sur l’occasion. Meet ze chef complète l'offre avec les plats cuisinés par les particuliers.

Je participe... En m'inscrivant sur la plate-forme pour proposer des plats, en suivant l'actu sur la page facebook ou en participant à la campagne de financement participatif. (derniers jours)

15/09/2016

J'ai mis la toque avec Kialatok


Depuis 2013, je suis devenue une habituée du Forum Convergences, le rendez-vous parisien de la rentrée. Conférences, intervenants pointus et prestigieux, c'est un vrai carrefour de la nouvelle économie, de l'écologie et de la solidarité. C'est ultra sérieux et professionnel, mais j'y déniche toujours un intervenant qui décoiffe ou une start up qui pétille.


Cette année, en furetant dans le salon pro, je suis tombée sur le stand de Kialatok, qui propose des ateliers cuisine du monde, qui font voyager le palais aussi bien que l'esprit. C'est ainsi qu'avec Sylvie, une journaliste blogueuse spécialisée dans l'Afrique, j'ai eu la chance d'apprendre à faire un délicieux et tonique jus de gingembre. Chez Kialatok, les ateliers cuisine ne se résument pas à une recette et à un mode opératoire. La nourriture et la fabrication d'un met sont un catalyseur d'échanges interculturels et sociaux. En apprenant à confectionner cette boisson africaine, j'ai également découvert quelques traditions de Côte d'Ivoire dont notre animatrice Afousatou est originaire... Depuis la célébration inclusive des fêtes qui dépassent les appartenances religieuses, à la conception étendue de la famille : autour des jattes desquelles je transfère le mélange de pulpe de gingembre, de jus d'ananas et de citron, pour qu'il soit filtré, je deviens la sœur de l'animatrice, qui partage avec nous les usages de son pays autour de la nourriture.




La recette du jus de gingembre. Mélanger dans un blender 50 gramme de racine de gingembre bio sans la peler, la pulpe de deux ananas et de deux citrons. Filtrer avec une passoire. Ajouter (ou non) du sucre à convenance. Le jus peut également se parfumer agréablement avec deux cuillerées à soupe d'eau de fleur d'oranger (testé et délicieux). Le mélange peut être congelé et se conserve plusieus jours au frais. Détail qui compte pour l'écolo que je suis, aucun des composants de la recette n'est gaspillé. La pulpe qui reste après le filtrage est séchée et mise en sachets pour faire des infusions ou utilisée pour gommage pour le corps (testé sur ma main). Les peaux des fruits peuvent être compostées ou données aux animaux selon la coutume ivoirienne.

Kialatok en bref. Fondée par deux diplômés d'HEC, la société basée en région parisienne existe depuis trois ans et propose aussi bien des ateliers de cuisine du monde aux particuliers, que des formations aux entreprises. On peut aussi bien se sensibiliser au handicap en cuisinant que souder son équipe professionnelle, ou encore se préparer à s'expatrier vers une autre culture en l'abordant par ce biais. Astucieux et... Gourmand.

28/08/2016

Potager urbain d'été : la récolte qui a pris son temps


Sacrée année 2016 ! Après avoir terminé juin à la nage, on boucle août sous autocuiseur en Ile de France. Et les cultures, qui en ont pris un coup au printemps, ont fini par se laisser séduire par ce soleil abondant bien que tardif.


Les haricots gravissent leur Everest. A la fin de l'été 2015, j'avais visité le Living Roof et les « urbainculteurs » du projet m'avaient gentiment offert un sac de haricots verts. J'en ai replanté quelques-uns... Et boum ! Rien à voir avec mes haricots tachetés. Ceux-là ont failli étouffer les pieds de maïs sur lesquels ils étaient censés grimper (inspiration milpa), se sont accrochés à ma bignone, puis aux branches du pommier, soit à plus de 2 mètres de haut! Echelle requise pour la récolte.

Les tomates sont les plus enchantées... du soleil qui darde leur peau. J'ai cueilli la première le 25 août, un record en la matière. L'année dernière, j'ai eu ma première tomate plus d'un mois avant. Mais, gorgées de soleil, de chaleur (et bien hydratées à la main) elles sont plus grosses et plus nombreuses en 2016. Et il suffit de les regarder rougir (ou noircir, au jaunir) les unes après les autres, pour deviner qu'elles seront particulièrement savoureuses.



Cela ne date pas de la bizzaroïde année 2016. Les concombres sont les cucurbitacés qui se plaisent le mieux dans mon jardin. Nombre de courgettes qui grandissent actuellement dans le potager d'Atalanta : 0. Nombre de potimarron : 1 et il est tout petit. Et pendant ce temps, je cueille un concombre tous les cinq jours...


Buffet ouvert aux limaces 7/7 j. Pas de photo de roquette, ni de salade dans cette petite galerie. L'explication est simple : il n'y en a pas. Peu de petits pois également. Cette année, les légumes feuilles ont rarement dépassé un diamètre d'un centimètre... Parce qu'ils ont nourri les limaces. Vous savez, celles qui se sont multipliées à l'envi au moment de certaines inondations historiques au printemps.

Et... oui, j'ai tenté les distractions habituelles, y compris les fameuses granules. Mais cela n'a pas suffi. Elles m'ont même bouffé un plant de courgette quasi entièrement. Je sais, elles ont leur place dans l'écosystème, tant que cette place ne devient pas... envahissante. Je me demande si les jardiniers pourraient faire un procès aux limaces pour « abus de position dominante », un titre que j'ai lu dans la presse et qui concernait un certain moteur de recherche. Je rigole évidemment: Pas d'avocats chez les limaces, juste un appétit d'ogresses.

14/08/2016

Petites ou grandes, les sportives ne comptent pas pour des prunes

La condition de la femme est au cœur du changement de société auquel nous faisons face actuellement. Et le sport est l'un des univers où les inégalités sont encore les plus flagrantes dans les pays occidentaux. C'est l'une des raisons pour lesquelles que je vous avais parlé du livre Le sport, dernier bastion du sexisme signé par Fabienne Broucaret, lors de sa sortie en 2012.

Avec A vos baskets, la journaliste a repris la plume cette année en traitant son sujet fétiche, le sport féminin. Mais sous un autre angle. Contrairement au constat sévère du premier ouvrage, ce tour de France, ainsi qu'il est annoncé, met en avant de nombreuses initiatives publiques ou privées, en faveur du développement ou de la mise en avant du sport du sport au féminin.

On revisite évidemment quelques stéréotypes, abord inégal de la pratique du sport entre filles et garçons, choix de la discipline influencé par le genre, présence toujours faible des femmes dans les rangs des journalistes couvrant cette matière et... traitement médiatique encore déséquilibré. Mais l'ensemble a un petit air de renouveau qui donne non seulement l'envie de chausser ses baskets, mais souffle un véritable vent d'espoir. C'est le genre de bouquin que le petit Colibris que je suis en tant que citoyenne, apprécie forcément. Et qui constitue une lecture estivale pertinente, alors que les Jeux olympiques de Rio occupent de devant de l'actualité pendant une quinzaine de jours. J'espère que beaucoup de dirigeants du monde sportif français s'y plongeront.

Certains des thèmes abordés, comme le sport vecteur de confiance en elles pour les filles -qu'il s'agisse d'une pratique récréative ou de haut niveau- m'ont particulièrement touchée. En tant que journaliste, j'ai couvert le sport pendant 25 ans et rencontré un paquet de championnes, comme celles qu'évoque Fabienne Broucaret dans son ouvrage, mais aussi sur son blog, Sportissima. Toutes ces championnes ont été pour moi une source d'admiration et d'inspiration, au point qu'en devenant écrivaine, le personnage principal d'Arcadia, ma série de romans jeunesse est une jeune sportive. Comme la lecture d'A vos baskets, j'espère que ma petite Vanessa donnera envie aux filles de faire du sport, et que celui-ci boostera leur confiance en elle.

01/08/2016

J'ai planté pour l'opération "1 blog 1 arbre"


Quand j'ai reçu le message de Juliette, de moins c'est mieux, pour me proposer de participer à son opération 1 blog 1 arbre, j'ai tout de suite adhéré. Mais pour planter un arbre de façon effective, c'est plus compliqué. OK, j'ai la chance de vivre en pavillon, mais celui-ci se trouve dans une zone urbaine et mon jardin est petit. Après réflexion je me suis dit que la meilleure contribution possible à cette belle initiative, était de favoriser la descendance non pas d'un, mais de deux de mes chers arbres fruitiers : mon cerisier et mon abricotier, qui me donnent chaque année généreusement des kilos de fruits.


J'ai donc planté trois noyaux de mon cerisier dans un petit pot, pour multiplier les chances. Et pour pouvoir mieux le protéger et l'aider à grandir, j'ai mis dans un autre pot, l'un des petits abricotiers qui se développent de temps à autre sous les branches de leur papa... Mais qui résistent rarement aux intempéries.

Et voilà! Vous connaissez  la signification du joli badge qui est apparu dans la colonne de droite des Vergers. Et maintenant, je vais regarder pousser mes arbrisseaux et les soigner avec amour.



24/07/2016

C'est reparti pour la saponification à froid


Quand je vois les photos de savons DIY sur certains blogs, ça me fait toujours super envie.
C'est grâce à une blogo-copine que j'avais tâté pour la première fois de saponification à froid. Et il me grillait de recommencer. Seul bémol: manipuler la soude, bof, very bof. Autant, mélanger des huiles végétales avec des hydrolats pour réaliser de belles émulsions, je trouve ça ludique. Autant essayer de ne rien cramer (ni moi ni la maison) en jouant au joyeux petit chimiste, hum...
Mais quand même, tous ces beaux savons... C'est tentant.


Lorsqu'une copine blogueuse-journaliste (mais pas dans le domaine des savons) m'a titillé sur le sujet, que je me suis dit à deux on divise les bêtises potentielles par quatre, alors allons-y! Et c'est ainsi que nous avons réalisé chacune notre petite recette, en nous inspirant largement de la fiche saponification à froid d'Aromazone.
Pour ma part, j'ai choisi une base d'huile d'olive, avec de l'huile d'amande douce en surgras à 9% (réduction de soude calculée sur Aromazone) un oxyde bleu mélangé avec un peu de poudre de spiruline pour obtenir un joli vert. Et j'ai rajouté un petit mélange d'huiles essentielles de basilic tropical, cèdre et petitgrain.
Pour le moule, nous avions découpé un côté de deux briques de lait végétaux Nous y avons coulé une partie de nos pâtes respectives (de couleur rose, façon fraise écrasée pour Sylvie). Mais nous avions également de jolis moules pour des formes plus esthétiques et originales. Les résultats sont très satisfaisants. Après une cure de cinq semaines, nous avons essayé nos savons et une chose est certaine: nous allons poursuivre nos expérimentations!


Cinq conseils pour démarrer facilement
-Lire avec (grande) attention un ou des modes opératoires complets comme celui d'Aromazone et regarder quelques vidéos, plus faciles à assimiler que l'écrit.
-Suivre la procédure indiquée. Exemple concret, les gants et les lunettes, ce n'est pas pour faire joli. La soude, c'est dangereux.
-Quand c'est possible, fabriquer ces premiers savons avec une personne déjà expérimentée. ça évite d'être un peu (beaucoup) fébrile et de risquer de faire des bêtises.
- Pour les premières fabrications, utiliser de la soude liquide plutôt que solide, plus facile à manipuler.
-Ne pas lésiner sur les huiles essentielles. Pour obtenir des savons avec une odeur agréable, il faut miser sur 1% à 3% de la totalité de la formule.


(Crédit photos: Sylvie et Atalanta)

03/07/2016

J'ai (re)découvert les textiles lavables au festival zéro waste


Il y a les mouchoirs en papiers, le papier toilette, mais aussi les rouleaux de papiers essuie-tout dans la cuisine, les cotons démaquillants, les protections hygiéniques et je ne vous parle pas des couches évidemment... Nos vies quotidiennes sont une longue suite d'utilisation unique+ direction poubelle d'une foule de petits objets qui enflent nos déchets, polluent la planète et épuisent ses ressources naturelles. Mais la bonne nouvelle est que maintenant, il y a des alternatives et... Non, ce n'est pas si galère que ça.



Le Jeudi 30 juin, j'ai profité de l'une des conférences après Demain de Cyril Dion, co-réalisateur du film éponyme pour aller fureter au cabaret sauvage à l'occasion de la première la première édition du festival zéro waste. Je suis passée sans pouvoir m'attarder à côté d'un atelier autour du compostage... OK, je pratique déjà depuis 15 ans, mais il y a toujours moyen d'apprendre de nouveaux trucs, non ? Puis, j'ai bravé la foule agglutinée autour de la petite boutique des objets zéro déchets. Une idée top et très courue que cette boutique éphémère, parce qu'il est trop rare de trouver réunis autant d'objets liés au zéro déchet et la consommation responsable : shampoings et déodorants solides sans emballages, moon cup et bien évidemment tout l'arsenal des textiles lavables qui remplacent le jetable.

Toutes ces alternatives m'avaient intriguée et comme je n'en connaissais qu'une partie, j'ai rejoint l'un des ateliers sur les textiles sanitaires animés par ApiNapi, site qui vend des produits mais accompagne également collectivités et parents vers des pratiques plus écologiques, saines et durables.
L'animatrice nous présente un grand choix de couches. OK, je n'ai pas d'enfants, donc les couches ne sont pas le domaine où je suis la plus calée. Mais je trouve quand même que des solutions sont proposées pour différentes situations, nuit, jours, change complet, culotte séparée.

Lorsque l'on passe aux autres textiles, je tend l'oreille. J'utilise depuis deux ans des carrés de nettoyage lavables en bambou qui sont top et j'ai déjà offert à des copines qui se maquillent (contrairement à moi), des carrés démaquillants. Mais la découverte du jour pour moi sont les grandes lingettes en coton. Je ne connaissais pas ce format, le textile est agréable au toucher et d'après l'animatrice, il sèche super vite. C'est l'alternative que je cherchais aux incontournables rouleaux de papiers jetable que l'on trouve dans nos cuisines. Bingo.

17/06/2016

Chroniques printanières d'un potager amphibie


L'année 2016 et plus particulièrement son printemps engendrent...Comment dire... des conditions particulières pour cultiver en Ile de France... Et dans pas mal d'autres régions.


Au printemps 2015, après des travaux "permaculturels", mon potager s'épanouissait sous les rayons du soleil ressemblait à ceci.



Un an plus tard, et après que l'Ile de France ait été transformée en cité lacustre, mon potager ressemble à cela.



C'est peut-être mieux qu'il y a quinze jours, où il n'y avait rien du tout, parce que le potager était encore coincé .


Et là.


Oui, pas évident de planter avec une pelle dans une main et un parapluie dans l'autre si l'on est pas une pieuvre. Mais peut-être qu'il me manque juste un peu d'ADN de batracien pour trouver ça génial.

En attendant, je commence à en avoir assez de compter les feuilles des quatre petits poivrons que j'ai réussi à faire pousser dont se bâfrent les limaces chaque nuit. Cette semaine, dans ma petite serre, j'en ai trouvé une limace d'une dizaine de centimètres. Elle avait eu la bonne idée de trépasser avant ma visite. Je me demande à quoi ressemblerait ma serre si je ne pratiquais pas une intensive lutte anti limaces.

Bon et à part ça, j'ai planté six sortes de tomates: San Francisco Fog, cerises noires, stupice, ananas, black prince et cherokee purple. Je ne sais plus trop à quelle espèce appartient chaque plant, vu que la pluie a rincé les inscriptions à la craie sur toutes les petites ardoises que j'avais disposées... OK, c'était à prévoir. Je n'ai plus qu'à attendre que les tomates apparaissent pour les reconnaître. Enfin, si j'ai la chance d'en avoir avant que le mildiou attaque, alléché par la mousson ambiante. J'ai aussi planté des haricots, du maïs, des petits pois (qui ne sont pas encore sortis), des courgettes (dont certaines ont échappé à la décapitation par les limaces), des concombres (que les limaces adorent), de la roquette (que j'adore parce que les limaces n'aiment pas).


Je ne désespère pas parce que...
-L'été ne commence officiellement que dans trois jours.
-Jusqu'ici, je n'ai pas croisé de grenouilles en allant inspecter mon jardin
-Je nage très bien, j'ai même passé mon brevet 25 mètres brasse le jour de mes 5 ans. Ok, c'était il y a très longtemps, mais la mémoire musculaire est fidèle.

22/05/2016

Food fight, dans les coulisses de l'agroalimentaire

Lorsque je suis tombée sur Food fight, la couverture et le titre m'ont tout de suite accrochée. Et la 4ème de couverture m'a convaincue que je devais absolument lire ce bouquin. Partage.


Food fight, c'est l'histoire de Susan, « quadra » britannique et cadre de longue date dans une société (imaginaire) d'agro-alimentaire. Après la mort subite de son mari, elle accepte un poste à Washington dans la même société. Et c'est là qu'elle découvre progressivement l'envers du décor. Grâce à (ou en dépit de) sa fille Mimi  -ultra militante... Notamment contre les abus des industries agro-alimentaires- Susan est déjà plus ou moins sensibilisée au cynisme de certaines multinationales et à l'empoisonnement des masses en toute connaissance de cause. D'où le « Food fight ». Mais sa prise de conscience sera moins douce que les boîtes de chocolats fabriquées par son employeur, dans lesquelles elle pioche encore et encore.

Ecrit par Anna Penketh, une journaliste britannique vivant en France, Food fight s'étire sur plusieurs années. Contrairement à l'impression donnée par la couverture, ce n'est pas une comédie romantique. Et si certaines situations peuvent être drôles, l'humour est loin d'être l'ingrédient majeur de cette incursion dans les coulisses de la fabrication de la nourriture industrielle. On vit les machinations en coulisses entre industriels et politiciens à travers le regard et les expériences douloureuses de Susan : Sucre à gogo, village gaulois d'irréductibles gourmets (ben oui, nous quoi), ingrédients addictifs et menace sur la santé publique, c'est comme dans vos cauchemars ou pire encore.

Les francophones attendront une traduction espérée de Food Fight. Les anglophones peuvent se lancer sans hésiter. Elles/Ils passeront un bon moment, avant de...
1. S'inscrire à l'AMAP la plus proche de chez eux.
2. Acheter un livre de recettes pour les desserts sans sucres ajoutés.
3. Annoncer à leur enfants qu'ils goûteront désormais avec un fruit bio et une galette de riz (Vous avez dit Nute... Quoi?).
4. Renouveler leur abonnement annuel au studio de Pilates.

10/05/2016

Hylla, la penderie partagée maxi choix et micro encombrement


« Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir mettre pour l'anni de Chloé ce soir ? »
Vision apocalyptique d'une penderie dégueulant de vêtements de toutes couleurs, formes et styles.... Il y en a partout, sur ton lit, sur le sol, dans le panier à linge sale, dans les tiroirs et sur les cintres. Mais... tu n'as  « rien à te mettre ».


Cela te rappelle quelque chose ou quelqu'un ? Normal, on est (presque) toutes passées par là. Hylla en a même fait son slogan : « On ne veut plus l'entendre celui-là » clame le site de la start up. Mais au fait, c'est quoi Hylla ?


Hylla c'est une nouvelle façon d'envisager son rapport à la mode, l'usage primant sur la possession façon économie circulaire. Le projet est né de la rencontre de Céline et Amandine, durant un stage professionnel qu'elles effectuaient toutes les deux en Allemagne.
« Le hasard a bien fait les choses, raconte Amandine. J'animais un blog sur le développement durable dans le cadre de mes études. Je m'intéressais à la mode et j'ai découvert un principe de location de vêtements à Hambourg. J'ai publié un article sur Linkedin. Céline, l'a lu et m'a contactée. Elle écrivait son mémoire sur la location de vêtements. Et voulait importer le concept en France. »


De retour dans leur pays natal en août 2015, Amandine et Céline ont creusé le concept qui fonctionne déjà non seulement en Allemagne, mais aussi en Suède et aux Pays Bas. Le principe d'Hylla est simple : Trois formules d'abonnements (20, 35 et 50€) donneront droit à des tickets, qui permettront d'emprunter un certain nombre de vêtements. L'achat est même possible en cas de coup de cœur.



Pour l'instant Hylla est nomade. Grâce au stock de vêtements chiné par les deux entrepreneuses-étudiantes, la start up a participé à plusieurs événements ponctuels et accueille les élégantes curieuses de tester le concept entre 12 et 18 heures les derniers samedis du mois à la recyclerie. Sont disponibles à la location (5 à 10€ pour un mois) une centaine de pièces sélectionnées en fonction de leur originalité par Amandine et Céline. Mais bientôt, les deux jeunes femmes espèrent poser leur penderie -qui devrait monter à 400 pièces du 36 au 42- dans la boutique idéale qu'elles recherchent activement depuis plusieurs semaines: préférence pour les 3, 10 et 11ème arrondissements.


26/04/2016

J'ai trouvé les clés du Paris solidaire


Chez Parigramme, Il y avait déjà Paris bio, Paris locavore et même Paris végétarien... Oui, vous savez, ces petits bouquins bourrés de bonnes adresses pour s'y retrouver dans les 20 arrondissements et tous les dédales de la capitale. Le dernier né s'appelle Paris Solidaire. On l'a lu et on aime.


A quoi ça ressemble ? D'après la couverture, il s'agit de découvrir « 120 lieux pour changer la vie ». En ouvrant le volume, on constate qu'il est bien catégorisé : on commence par les restaurants engagés, puis les commerces de bouche qui n'appartiennent pas aux grandes enseignes dont on connait les noms par coeur. On passe ensuite aux ressourceries et établissements dévoués au recyclage et réparation des objets, vêtements. On termine... graaaande bouffée d'air par les coins de verdure... encore trop rares de la capitale. Oui, on sait, c'est en train de changer, mais y a du boulot quand même.

Mes découvertes. Bon OK, il y a dans Paris solidaire quelques adresses que les Vergers vous avaient déjà fait découvrir, dont l'Archipel, où était organisée la soirée de lancement de Paris Solidaire. Ou encore la boutique sans argent et le moulin à café. Mais on a quand même déniché quelques perles en tournant les pages de ce guide de poche : un hôtel qui fait le pari de l'insertion, un appart transformé en carrefour de rencontres et d'activités entre voisins, une librairie solidaire avec des ateliers d'écriture, un café où on mange en faisant un scrabble. Il nous tarde de les voir en vrai et peut-être même de vous en parler ici.


Bonus. A la fin du volume, vous trouverez quelques ressources pour vivre autrement, auxquelles on souscrit pleinement sur les Vergers : le mouvement Colibris, la transition, Alternatiba. On parle même du pêche, la monnaie complémentaire née à Montreuil et plus tôt, se trouve un petit guide des disco soupes. Sympa, non ?

Et si je veux donner un coup de main? A la fin de chaque présentation ou presque, quelques lignes sont consacrées à la façon dont on peut aider l'établissement ou le projet. Une catégorie est même consacrée au bénévolat et aux échanges de service. On vous a presque tout dit, sauf le prix, 9,90€.

17/04/2016

J'ai testé pour toi une rencontre des Groupes Locaux Colibris


Le Samedi 2 avril, j'ai participé à ma première rencontre réseau des GL Colibris. Une expérience passionnante, qui va je l'espère m'aider à développer un groupe dans la commune où j'habite.

Résumé des épisodes précédents. Existant depuis bientôt dix ans, le mouvement Colibris et l'association qui le régit s'appuient sur des Groupes Locaux de bénévoles pour inspirer, relier et soutenir les sympathisants Colibris, afin que chacun d'entre eux puisse faire sa part sur son territoire. Il existe actuellement plus de 120 Groupes Locaux. Certains ont signé la charte d'autres sont en émergence ou même en intention.


Découvertes. En cette matinée pluvieuse, je me retrouve dans un immense cercle avec une quarantaine de Colibris impliqués dans une dizaine de groupes locaux en émergence en Ile de France. Je suis ici avec Florence, parce que nous sommes décidées à impulser un groupe local sur la commune où nous habitons dans le Val de Marne. Des membres de l'équipe opérationnelle de l'association nous expliquent le fonctionnement des Groupes Locaux et du cercle coeur, qui anime chacun d'entre eux. Les animateurs partagent avec nous les expériences des groupes existant déjà. Mais ils tiennent également un discours très humble, précisant qu'ils n'ont que quelques années de recul et que nous construisons cet édifice ensemble, pas à pas.

Tableaux. Chaque groupe présent se présente sur un poster. Avec Florence, nous révélons que le GL existe (en intention) dans notre commune depuis un an et que son équipe cœur compte pour l'instant 2+1 membres, parce que Ghislaine vient tout juste de nous rejoindre et se qualifie elle-même de stagiaire! Nous découvrons ensuite tous les posters affichés autour de la pièce et nous comparons nos premières actions et nos interrogations avec celles des autres groupes. Certains groupes ont déjà accompli un tas de choses, organisation de ciné-débats, d'une disco soupe, création d'un repair café, d'un compost collectif... Si nous pouvions les imiter...


Ateliers. Après la pause déjeuner et une version coopérative ludique et inspirante du jeu des chaises musicales, les participants se divisent en sous-groupes. Les questions fusent, les animateurs -ou d'autres participants- tentent d'y répondre : comment financer nos activités ? Ou trouver une salle pour se réunir? Un groupe local doit-il fonder une association 1901 ? Comment gérer les relations avec le groupe transition local ?

Echanges. Lors d'une pause, Florence et moi entamons la conversation avec Marianne, membre de l'équipe cœur d'un GL dans les Hauts de Seine. Elle nous raconte comment les Colibris locaux ont soutenu la rencontre d'aspirants jardiniers-cultivateurs de potagers et de possesseurs de terrains ne pouvant pas s'en occuper. Un partage qui nous ouvre de nouvelles perspectives. Puis la journée s'achève et nous repartons plus motivées que jamais, mais également avec une trousse à outils bien garnie pour favoriser l'émergence d'un GL.

Si ça vous tente... Vous habitez en France ou en Belgique, il y a peut-être un GL Colibris près de chez vous. Vous le découvrirez en consultant cette carte. Si vous êtes trop loin des groupes existants, comme c'était mon cas, vous pouvez également chercher autour de vous d'autres sympathisants du mouvement Colibris ou cotisants de l'association et vous faire aider en contactant l'association.

Epilogue. Depuis cette journée, Florence, Ghislaine et moi avons organisé une première rencontre des Colibris de notre commune et une cinquantaine de personnes sont venues avec de belles énergies, beaucoup d'idées et un sacré enthousiasme. Des projets commencent déjà à se lancer et ça nous donne une pèche pas possible pour continuer!

28/03/2016

Lemontri, les machines qui rendent le tri amusant

Entre la carotte et le bâton, vous choisissez quoi ?
Ben oui, évidemment. Et c'est pas seulement parce que vous êtes écolo et que les carottes c'est bon pour votre santé et celle de la planète.
La carotte c'est plus cool que le bâton.
Partant de ce principe, Emmanuel Bardin et Augustin Jaclin ont fondé en 2011 Lemontri, une société qui loue des machines qui dévorent et trient les déchets, tout en distrayant ceux qui ont la bonne idée de les nourrir. En dépit du nom, Lemontri, jeu de mots sur la chanson Lemon tree, il n'y pas de fruit acide caché, juste des « carottes ». Explications.




Comme Canibal que l'on avait découvert en 2013 à 1000 pionniers, Lemontri s'est attaqué à trois types d'objets « particulièrement mal recyclés lorsque nous sortons de notre foyer », explique Laura Boutonnet, responsable commerciale de la société : la canette, la bouteille en plastique et le petit gobelet à café.

Imaginons que je suis un salarié d'une entreprise lambda. Je viens d'absorber un affreux jus de chaussette (aka café d'entreprise) pour me requinquer entre deux réunions au boulot. Attendre la boisson m'a pris 30 secondes et 32 pour la vider dans mon gosier. Il faut évidemment que je retourne à mon bureau fissa, sans quoi Marcel Bidochon, mon manager, ne va pas être content. Alors, je jette vite dans la poubelle le gobelet dont la durée de vie aura culminé à 1 minute et 2 secondes.....

.... On rembobine....

... Je suis dans une entreprise qui possède une machine Lemontri. Donc je ne flanque pas mon gobelet dans une vulgaire poubelle mais je le donne à la machine. Celle-ci scanne le déchet pour voir s'il s'agit d'une canette, un gobelet ou d'une bouteille en plastique.
A partir de là, les bonnes nouvelles vont pleuvoir pour moi.
1. Sans avoir sorti ma carte bleue, je viens de donner 1 cent à une association caritative, par l'intermédiaire de Lemontri.
2. La machine me fait cadeau d'un joli ticket bleu : une entrée gratuite pour la piscine (ou une place de cinéma ou une boisson chaude etc..). OK, ça ne marche pas à tout les coups. Souvent, je dois me contenter de la satisfaction d'avoir donné un cent.

Back to work... OK, maintenant que j'ai fait la maligne avec mon entrée piscine, je vous donne quelques infos vraiment utiles. Lemontri emploie actuellement dix salariés et la société à déployé jusqu'ici 150 machines de trois types différents, qui sont toutes louées à diverses collectivités. Il y en existe de trois types. Un tiers des entreprises du CAC 40 sont déjà équipées. S'il n'y en a pas encore dans votre entreprise ou sur votre campus universitaire, vous pouvez en découvrir une dans certains centres commerciaux (le nouveau secteur investi par la start up) et depuis peu, dans quelques gares SNCF. L'objectif, comme vous l'avez déjà compris, est de rendre le tri -vécu comme une contrainte par beaucoup d'entre nous- ludique. Prochaine étape pour Lemontri, le déploiement international, qui a déjà démarré chez nos voisins belges. En attendant de trouver une solution pour la peau de bananes, la barquette à sushis et les couverts en plastique qui sont les classiques reliefs d'un repas avalé sur le pouce en dehors de la maison.

13/03/2016

Vingt et une histoires de transition, récoltées par Rob Hopkins


Depuis son voyage à Paris en octobre 2014, c'est la troisième fois en 18 mois que j'assiste à une conférences de Rob Hopkins. Mais rien à faire, je ne me lasse pas de l'optimisme contagieux de ce prof de permaculture qui a lancé le mouvement de la transition. Ecouter Rob Hopkins, le fondateur de la transition, c'est comme de boire un jus de fruis frais chargé de vitamines et pétillant d'enthousiasme. Dommage de s'en priver.


Sa dernière intervention parisienne en date -mardi 8 mars à la Recyclerie lors d'un UP café- m'a encore plus parlé que les deux précédentes. Parce qu'elle s'articulait autour d'histoires vécues et provoquées par l'un des 1400 collectifs de transition répartis dans une cinquantaine de pays dans le monde.
Entre les traits d'humour et la fraîcheur de pensée du Britannique, on découvre ainsi que les déplacements en voiture ont été réduits de plus d'un million de miles à Black Isle en Ecosse. Comment une boutique sans argent prospère en Pennsylvanie aux Etats-Unis, empire de la surconsommation. On apprend qu'à Bristol, le maire est payé en livres... de Bristol, monnaie complémentaire locale ou qu'au pays de Galles, un café cuisine et sert exclusivement les surplus alimentaires. On se réjouit également que la commune d'Ungerscheim ait utilisé une ancienne mine pour installer le plus large site de panneaux solaire en Alsace. Ou comment la sécheresse a fédéré deux groupes de transition autour du recueil des eaux de pluie à Sao Paulo, au Brésil.



21 histoires de transition. Si vous avez manqué la conférence, vous pouvez la revoir dans la vidéo ci-dessus. Et toutes ces légendes urbaines de transition sont réunies dans 21 histoires de transition, recueil que vous pouvez vous procurer en anglais ou en français. A lire, raconter et partager sans modération. Parce que les histoires que nous nous racontons les uns aux autres aident à redéfinir et élargir ce que nous croyons possible. Si d'autres l'ont fait, pourquoi pas nous?


Le petit plus "rencontre". Durant ses conférences, Rob Hopkins ne se contente pas de conter les plus belles légendes de cette transition née à Totnes. Il implique le public, en demandant à chacun d'engager la conversation avec son voisin (inconnu de préférence) pour chercher trois points communs aux projets qu'il vient d'évoquer. Mardi à la recyclerie, les participants ont notamment souligné l'ancrage local, retrouver l'autonomie et sa puissance intérieure, l'impact humain au delà du pur besoin économique ou la faible empreinte environnementale des 21 histoires de transition. Et qui sait... Selon Rob Hopkins, plus d'un participant à ses conférences-ateliers interactifs aurait rencontré l'âme soeur en planchant sur le thème qu'il leur avait proposé.

28/02/2016

J'ai testé pour toi un atelier HTML/CSS

Samedi après-midi, j'ai été faire un petit tour à Second Square #5 makers, le rendez-vous des bidouilleurs au Carreau du temple. Après avoir fureté dans les allées et échangé avec quelques petits génies créateurs, j'ai décidé de participer plus activement:  comme bloguer n'est pas forcément coder, j'en ai profité pour assister à un atelier HTML/CSS. Fastoche ? Heu... Presque.



15 h 55.  Je suis accueillie par Noé, futur docteur en informatique. Je m'installe derrière l'ordinateur qu'on m'a assigné, qui ne présente pas de différence majeure avec celui sur lequel je travaille quotidiennement (comprenez, pas de pomme à moitié bouffée qui traîne sur le clavier). Devant moi, se trouve un écran coupé en deux. A droite, un texte normal, à gauche, les hiéroglyphes que vous voyez apparaître quand vous appuyez malencontreusement sur HTML dans le back office de votre blog. Mais je ne suis pas inquiète, pas du tout.


16 heures. En attendant que tout le monde s'installe, je décide de construire une pyramide avec les cubes en papier disposés à côté de mon clavier. Je prends quelques photos pour immortaliser ma création.

16 h 05. En fait, les cubes n'étaient pas juste là pour décorer. Ils sont destinés à nous expliquer le fonctionnement du code. J'ai l'impression d'être à l'école primaire pendant une après-midi d'activités créatives. Je crois que je vais bien m'amuser.


16h08. Noé encadre une facette texte d'un cube avec deux facettes codes, une balise entrante au début et une balise sortante à la fin. On est dans le vif du sujet et d'une main, je griffonne sur mon bloc note pour assimiler tout cela. De l'autre, j'essaie de prendre une photo, mais je ne suis pas assez rapide et Noé a déjà lâché les cubes. Mince! J'ai compris au passage que <h1> était la balise qu'il fallait mettre avant le texte d'un titre important. Et </h1>, après. Note : pour les titres moins importants, il y a également h2 et h3, mais là, on rentre dans la sphère des super spécialistes.

16h30. Le rythme s'accélère et ma page se construit. J'apprends à mettre des balises gras, à intégrer une image (si, si) et même un lien hypertexte. Comme j'ai pris un peu d'avance sur le groupe (ou que je me suis emmêlé les pinceaux dans les balises et qu'un sauvetage s'impose), Guillaume -notre 2ème instructeur- se penche sur mon cas : après le HTML, nous abordons les bases (vraiment les bases) du CSS, qui régit l'aspect d'un site dans son ensemble. J'apprend comment appliquer différentes couleurs et je découvre que le code est une arborescence : selon la complexité d'un site, une cinquantaine de boîtes (de code) peuvent s'imbriquer les unes dans les autres... Argh...


17 heures. L'atelier se termine et je note l'adresse de Mozilla developper, l'interface sur laquelle nous avons travaillé. Je ne vais pas développer un site toute seule demain, mais je réalise que le code, ce n'est pas si compliqué que cela. Cette expérience m'a donné envie de bidouiller du HTML basique pour mes petites e-expériences.

Epilogue. Vous vous demandez ce que fait un atelier de HTML/CSS sur un blog écolo citoyen ? C'est tout bête. Quand on est un(e) citoyen(ne) responsable, on aime bien comprendre ce qui se passe dans les coulisses de l'exploit. Internet fait partie de notre quotidien, alors pour moi, savoir ce qu'il y a derrière les pages qui défilent devant mes yeux (et dont je suis parfois l'auteur), c'est la même démarche que de connaître les ingrédients qui constituent la crème dont je me tartine chaque matin la frimousse. Et d'ailleurs depuis que je les connais, je la fabrique moi-même et je guide même celles et ceux qui souhaitent s'y mettre.

14/02/2016

Avec Up to you, l'innovation est entre vos mains

En marge de ma facette alternative-écolo-citoyenne, je suis une grande amoureuse de bouquins... sur papier recyclé de préférence. Et lorsque vient vers moi un ouvrage construit autour de l'innovation positive, je ne peux pas passer à côté d'une petite chronique. Surtout lorsque le bouquin en question se décline dans un univers déjà familier sur ce blog: Après Up Campus, le réseau social des acteurs du changement, les Up Conférences où l'on fait de belles rencontres, Up Magazine, voici maintenant le dernier bébé Up to you.


Qu'est-ce que c'est ? Un livre écrit par Nicolas Froissard et William Elland-Goldsmith du groupe SOS, dont l'ambition est d'être « un voyage dans le monde de demain ». (19,90€, rue de l'Echiquier)

Comment ça marche ? Le bouquin est divisé en cinq thèmes : renouveler notre démocratie, changer l'école pour changer le monde, réinventer l'entreprise, ré-enchanter l'économie, innover pour quelle société et se termine par des applications pratiques : la semaine de Juliette. Pour livrer les secrets du monde de demain, Up to you s'appuie sur les Up Conférences et Up Café qu'elle organise régulièrement, avec des intervenants comme Alexandre Jardin et son mouvement Bleu Blanc Zèbre. Le bouquin est un best off des meilleures idées et meilleures actions déjà mises en œuvre avec succès.



Pourquoi le lire ?  Le format horizontal de l'ouvrage le rend agréable à manipuler, la division thématique avec des codes couleur facilitent la lecture et la navigation parmi les thématiques. C'est un livre à lire mais surtout à pratiquer, notamment grâce à la double page pratique à la fin de chaque thème, qui permet d'aller à la rencontre des initiatives abordées. Ou d'approfondir le sujet grâce à une bibliographie.



Le petit plus. Le livre s'achève par la semaine de Juliette, une citoyenne engagée qui fait partager son quotidien au lecteur. Avec elle, on découvre comment toutes ces alternatives se mettent en pratique au quotidien : Juliette apprend à réparer son électroménager, bosse dans un espace de coworking, épluche les légumes pour une disco soupe, s'habille en coton made in France...

Et maintenant?... Vous n'avez plus aucune excuse pour ne rien faire !!!

31/01/2016

Mes petites salades en serre


Il paraît qu'il faut manger bio parce que les pesticides c'est mauvais pour nous...
Il paraît qu'il faut choisir des fruits et légumes de saison parce que c'est mieux pour la planète...
Il paraît qu'il faut qu'ils soient produits localement parce que les transporter depuis le fin fond de l'Amérique du sud fait flamber les émissions de CO2...
Il paraît que le fin du fin, c'est quand même produire une partie de ses fruits et légumes soi-même. Ils viennent de (très) près, on les a cultivés avec du bon compost et beaucoup d'amour et ils sont plus savoureux et nourrissants.
Oui, je sais, c'est moi qui répète cela inlassablement depuis bientôt quatre ans sur ce blog... Oui, tant que ça. Moi aussi, j'ai l'impression que mon premier post, c'était hier.


Mais réussir tout à la fois, c'est parfois compliqué. Voire quasi impossible.
Et puis croquer une fraise en octobre ça peut être sympa.
Et six mois sans laitue fraîche, c'est un peu long.
Alors même si je n'habite pas encore une ferme urbaine (160m2, pavillon compris), j'ai commencé à mettre ma petite serre de jardin à contribution...
En 2015, j'avais déplanté une laitue à grosses feuilles dans mon potager avant les gelées. Et je l'avais mise en pot pour qu'elle graine, dans la mini serre où hivernent mes aromates fragiles. J'attends toujours les graines. Mais j'ai croqué des feuilles durant l'hiver et le printemps.
En décembre, j'avais quelques laitues qui n'étaient pas parvenues à maturité dans mon potager. Je les ai réparties dans quatre ou cinq pots et je les ai mises dans ma serre. Elles se sont bien épanouies et comme ça j'ai de la salade toute l'année, même si c'est en toute petite quantité.
Et maintenant je songe sérieusement aux fraises...