16/04/2017

La nouvelle cantine, fast ou slow à la carte

Cela fait bien longtemps que je n’avais pas testé une bonne petite adresse bio parisienne. Au menu aujourd’hui, la nouvelle cantine, 100 % bio et sans lactose, « noglu »  friendly. C'est parti!




Le lieu. Pas d’excursion interminable à des aunes de toute bouche de métro ou arrêt de bus pour aller y croquer des graines. La nouvelle cantine est centrale en plein sur les grands boulevards. Au premier niveau se trouve le comptoir avec la grande ardoise à l’arrière qui annonce les goûts et couleurs. Au dessus, une salle à manger cozy et accueillante permet d’installer son plateau, de déguster (et non de gober son assiette), et de s’attarder en papotant. C’est cela le plus par rapport à tous les « fastgood » qui se sont répandus dans la capitale et où les tables étroites et les chaises inconfortables crient à la micro-pause et à la portion consommée sur le pouce. A la nouvelle cantine, on mange de plus, dans de vraies assiettes, avec de vrais couverts.


L’assiette. Au comptoir, on sélectionne plusieurs saveurs à assortir dans une assiette : viande, poisson ou "veggie", accompagné de riz ou blé, d’un légume et d’une crudité. Les goûts sont variés, les épices douces et parfumées, la fraîcheur, prégnante. Mention spéciale aux energy balls, le dessert emblématique de la cantine, un concentré de graines et de fruits secs aux divines saveurs et à la texture croquante et fondante, dont cependant on regrette le prix maxi pour une taille mini.



Pratique. La nouvelle cantine se trouve au 25 boulevard Bonne Nouvelle, M° Bonne nouvelle. Vous pouvez les retrouver sur leur page facebook ou leur site et si vous êtes pressés, emporter ou vous faire livrer. Si vous avez loupé la pause déjeuner, vous pouvez également vous arrêter pour un apéro-planche entre amis.

02/04/2017

J’ai testé pour toi une formation à la sociocratie

Il y a quelques semaines, j’ai participé à une formation sur trois jours autour de la sociocratie, animée par Alterego avec l’association Colibris. Une étape supplémentaire pour participer au développement de groupes de citoyens dans une gouvernance qui s’éloigne du traditionnel système pyramidal. Je vous raconte.


Nous sommes 17 "passagers" pour cette immersion sur trois jours, présentée par Line et Yannis, nos deux formateurs sous la forme d’une croisière qui s’amuse. En dépit de l’approche ludique, le programme est chargé et dès le vendredi soir les premiers exercices nous sont proposés. Nous devons déjouer des pièges volontairement tendus par nos animateurs : hé oui, à force de vivre dans des systèmes hiérarchiques en forme de pyramide, nous sommes tous conditionnés à des degrés divers à la compétition et.. l’obéissance. Pour collaborer entre nous (et se révolter contre les méchants oppresseurs !), il faut détricoter les automatismes intégrés depuis l’enfance. Nous comprenons vite que la route sera longue.

Samedi matin, on nous dévoile la grosse application pratique du week end : c’est notre groupe qui est chargé de gérer la dernière ligne droite de l’organisation de la conférence qui se tient le soir même aux Grands Voisins et dont le thème est… évidemment la sociocratie. Ma première découverte est que contrairement aux idées reçues, il y a des chefs en sociocratie. La différence avec ceux que nous fréquentons aux quotidiens dans nos entreprises (ou… hum… à l’échelle de nos pays), est que les chefs en sociocratie prennent des décisions exécutives pour appliquer celles, stratégiques, qui sont prises par l’ensemble du groupe. Plus concrètement, pour organiser la logistique et la communication de notre conférence, nous nommons des chefs-coordinateurs, qui prendront les décisions immédiates sur le terrain, pour appliquer ce que nous aurons décidé ensemble auparavant. C’est trop compliqué ? Alors un exemple. Avec Miko, nous avons proposé un accueil-orientation pour tous les Colibris assistant à la conférence, à l’entrée des Grands Voisins. Oui, dans les Grands Voisins, il y a grand, très grand même. La proposition a été approuvée par le groupe mais durant la soirée, Erwan (chef communication) coordonne notre intervention et celle des autres stagiaires.


Dimanche matin, le réveil est dur, la (très longue) journée de samedi nous a épuisés. Mais un court métrage d'animation (vidéo ci dessous) nous redonne le sourire. Il nous reste deux étapes importantes dans  notre parcours d’apprentis "sociocrates". Le matin, nous réalisons une élection sans candidats. Au début j’étais carrément sceptique et je trouvais ça limite de bombarder à un poste, une personne qui n’a rien demandé. Mais les tours de parole, où chacun défend la personne qu’il préconise sur un poste donné, s’avèrent convaincants. L’après-midi est plus complexe. Nous sommes entraînés dans un jeu de rôle, pour expérimenter un processus de décision par consentement. Malheureusement le temps manque, la théorie l’emporte sur la pratique et nous n’allons pas au bout. Mais j’ai tout de même l’impression d’avoir intégré quelques-uns des modes de fonctionnement de la sociocratie, dont je ne connaissais que l’existence. Bilan positif pour ce week end et quelques belles rencontres en prime.

Aller plus loin. Découvrez les formations coopératives d’Alter-ego et les principes de la sociocratie. Enfin, si vous ne connaissez pas encore le mouvement Colibris, la nouvelle campagne le chant des Colibris est lancée. Vous pouvez signer l’appel ou participer à l'une des étapes de la tournée ou faire votre part comme moi au sein d'un groupe local.